Le siège de l'APC de Chabet El Ameur, à 40 km à l'est de Boumerdès, a été fermé, hier, par des dizaines d'habitants du village Aït Ali en signe de protestation contre la détérioration de leurs conditions de vie. Les manifestants ont accroché devant le portail principal du siège de l'APC des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : «Nous demandons de l'eau, du gaz et nous refusons la marginalisation », «Qui sème la misère, récolte la révolte », «Assemblée élue, projets bloqués, non aux fausses promesses». «Depuis notre réunion avec les élus locaux, en décembre 2013, rien n'a été fait pour répondre à nos doléances », précise un délégué du comité de village. Et d'ajouter : «Notre village souffre de la pénurie d'eau depuis plusieurs années. Les responsables de l'hydraulique nous ont promis le raccordement au réseau du barrage de Taksebt, mais cela tarde à se traduire dans les faits». Les plaignants ont réclamé également l'ouverture de la salle de soins du village, squattée par une famille depuis près de deux ans. Ils ont demandé le lancement des travaux d'aménagement des pistes inscrites dans le cadre des PPDRI, le raccordement de leur localité au gaz naturel et au réseau d'assainissement ainsi que l'alimentation des nouvelles constructions en énergie électrique. Interrogé, le maire nous dira : «Les revendications des villageois sont prises en charge et nous avons pris l'engagement de les satisfaire une après l'autre même si nous savons que cela va prendre un peu de temps».