Le 2 juin à Sousse (Tunisie), Mohamed Tayeb Laskri, recteur de l'université Badji Mokhtar, obtenait l'adhésion de son institution au Consortium du projet AUF Maghreb sur l'innovation et la création d'entreprises. Il venait de franchir ainsi une autre étape du programme d'actions qu'il avait initié dès son installation dans ses fonctions il y a quelques années. Un programme destiné à mettre à la disposition des 45 000 étudiants et plus de 2000 enseignants de l'université les moyens nécessaires à leurs études. Colloques, séminaires et conférences nationales et internationales s'étaient depuis succédé à un rythme effréné. Les occasions de présenter et d'échanger des idées et des perspectives de coopération avec d'autres universités du pays et du monde se sont multipliées. Chacun, étudiant et enseignant, a pu réaffirmer en de maintes occasions son soutien à de telles initiatives consolidées par des travaux de recherches et l'édition de revue spécialisée par la majorité des facultés. L'université de Annaba n'entendait pas se substituer aux prérogatives des gens du terrain spécialisés dans telle ou telle autre spécialité socioéconomique. Elle s'inscrivait tout simplement dans un projet collectif s'appuyant sur l'ensemble des forces en jeu dont l'université reste la pierre angulaire. « La charte de Sousse » est importante. La réunion qui avait précédé sa signature a permis de clarifier et de fixer les objectifs du projet AUF Maghreb sur l'innovation et la création d'entreprises. Y sont impliquées dans un cadre interdisciplinaire des compétences dans de nombreux domaines où se côtoient les techniques, socioéconomiques, informatique et les sciences humaines. Le caractère inter universitaire est également présent dans ce grand projet de consortium et de partenariat avec les universités Badji Mokhtar (Algérie), de Sousse et Insat (Tunisie), Abdelmalek Essaâdi Tanger (Maroc), Mons et HEC (Belgique), Lille et IUP de Management de Clermont-Ferrand (France). La formation de formateurs destinée aux porteurs de ce type de projets constitue une véritable force de proposition et de mise en œuvre d'actions de coopération concrètes dans les institutions universitaires des pays du Maghreb. La récession économique préoccupante à laquelle sont confrontés certains de ces pays dont l'Algérie a préfiguré dans l'option des initiateurs de cette formation des modules sur : droit et économie, marketing et développement gestion industrielle, gestion des projets, l'organisation de séminaires de création et des stages. Dans leur approche, les concepteurs y ont mis de la foi en s'inscrivant sur le registre de la durabilité. Le professeur Mohamed Tayeb Laskri le précise bien : « Le projet jettera les bases d'un premier lieu de convergence et d'échange, un centre de rassemblement et de rayonnement national et international adapté au potentiel et aux ambitions économiques et culturelles du Maghreb. Il permettra de tisser des liens avec les institutions nationales et internationales, bien structurés permettant ainsi un transfert réciproque de savoir par des coopérations multilatérales ». La formation s'adresse aux titulaires d'un 1er diplôme universitaire (niveau licence, master, ingénieur) porteurs d'un projet dans l'entreprise, d'un projet d'entreprise ou d'un projet dans la cité. Selon notre interlocuteur, elle s'articule autour des thèmes de l'innovation, de la gestion des projets, de la gestion et du management d'entreprises. « Elle a pour finalité de permettre à l'apprenant de maîtriser les outils et les méthodes nécessaires à l'émergence de l'innovation, à l'étude des différentes facettes de la faisabilité d'un projet économique, juridique, commercial et au développement de celui-ci », a ajouté M. Laskri.