Le Parti des travailleurs (PT), dans un communiqué signé hier par son secrétariat politique, déclare enregistrer avec « intérêt » les discussions relatives à l'augmentation des salaires et la décision portant attribution de logements aux enseignants du supérieur. Cependant, juge le parti, pour qu'elles marquent un tournant positif, ces mesures doivent s'accompagner de l'« arrêt des fermetures d'entreprises que poursuit Temmar », de l'« arrêt » des licenciements et de la préservation des lois nationales qui consacrent la « permanité » de l'emploi aussi bien dans la Fonction publique que dans la production et les services. Sur le même plan, le parti de Louisa Hanoune estime que l'augmentation conséquente des salaires, pour qu'elle ne soit pas discriminatoire, doit impliquer le paiement des arriérés des salaires, l'abrogation de la 87 bis et l'interdiction de tout salaire inférieur au SMIG. Revenant sur la « provocation », dont a fait l'objet le parti dans la wilaya de Aïn Témouchent, le PT informe que des développements « positifs » sont intervenus le 13 juin dernier. En effet, le chef du gouvernement et le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, après avoir été alertés par la direction du parti, ont ordonné de faire cesser toutes les poursuites à l'encontre des militants et de rétablir l'ordre des choses. Toutefois, avertit le PT, « les responsables locaux, qui ont été à l'origine de l'opération en violation des lois de la République, doivent répondre de leurs actes dans le cadre de la réparation du préjudice moral et physique causé, notamment, à Noureddine Bakhit, victime de leurs agissements ». Le PT s'est également prononcé sur la situation qui prévaut au parti d'El Islah. Ainsi, bien que le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales se soit déclaré « non concerné » par le conflit, la chambre administrative près la cour d'Alger a prononcé un arrêt dans l'affaire qui, plus, est « contradictoire » avec les quatre autres qui l'ont précédé, déplore le PT. « Une telle décision qui intervient après plusieurs autres portant atteinte au droit de grève, n'est-elle pas lourde de sens et porteuse de réels dangers pour la nation algérienne ? », s'interroge le PT. Pour conclure, le parti considère que l'« urgence » est à l'ouverture d'un débat national sur les questions fondamentales dont la tragédie nationale et l'option économique pour dégager les voies et les moyens à même de sortir le pays définitivement de la crise.