Les huit familles algériennes, qui étaient bloquées depuis six jours au niveau des frontières tuniso-libyennes alors qu'elles transitaient par la Libye, ont quitté hier le territoire libyen en direction de la Tunisie. L'information nous a été confirmée, hier, par le ministère des Affaires étrangères algérien, lui-même informé par l'ambassadeur libyen en Algérie. Le diplomate libyen à Alger a assuré à son homologue algérien que « tout était rentré dans l'ordre ». « Les familles algériennes sont entrées en Tunisie sans qu''elles soient malmenées », lui a-t-il ajouté. Or, un membre d'une de ces familles, contacté par nos soins, avait pourtant soutenu que les Algériens qui étaient avec lui ont vécu ces quatre derniers jours une tension psychologique intense. Une source du ministère des Affaires étrangères algérien avait auparavant dit ignorer les véritables raisons qui auraient conduit les autorités libyennes à bloquer ces Algériens. Elle a toutefois indiqué que la direction générale des affaires consulaires, structure compétente au niveau des AE, suit de près cette affaire. L'ambassadeur d'Algérie en Libye, le consul général d'Algérie à Tripoli ainsi que le consul général d'Algérie à Gafsa (Tunisie) ont mis en œuvre des moyens pour trouver une solution à ce problème, indique la même source. Mieux encore, selon toujours cette source, un fonctionnaire du consulat d'Algérie à Tripoli s'est déplacé jusqu'à Ras Edjeddir où étaient retenues ces familles. Les AE avaient également saisi l'ambassade de Libye à Alger pour contribuer à la solution de ce problème. Pour sa part, le consul général de Libye à Alger nous a déclaré ne pas avoir de détails sur cet incident. « Considérant les bonnes relations entre les peuples libyen et algérien, je ne pense pas que ce genre de choses puisse arriver », dira le consul. Notre interlocuteur ne conçoit pas toutefois que la PAF libyenne auraient exigé à ces familles une somme d'argent pour qu'elles puissent quitter le territoire libyen. Selon lui, la loi libyenne exige 400 dollars à tout passager étranger comme frais de séjour en libye. « La PAF libyenne tient à s'assurer que le passager dispose de cette somme sans pour autant qu'elle prétende prendre cet argent », précise le consul. Sauf s'il y a, selon lui, parmi ces familles une personne qui ait enfreint les lois libyennes.