A partir du 21 novembre 2010, les instances onusiennes ont pris conscience de la gravité des accidents de la circulation, occasionnant la mort de plus de 1,3 million de personnes et faisant 5 millions de blessés chaque année, avec l'appréhension que ce chiffre risque d'augmenter. Mais tel n'est pas le souhait de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ou de l'Organisation des Nations unies (ONU). Chez nous, pour l'année 2013, le nombre de décès a été de 5450, celui des blessés de 69 582, provoqués par 42 846 accidents corporels. Le coût serait, selon les déclarations du ministre des Transports, de 100 milliards de dinars, soit, selon lui, le prix annuel de 20 avions pour enrichir la flotte d'Air Algérie. A l'effet de réduire les accidents de la circulation, je vous livre ci-après le message lancé par le secrétaire général de l'ONU en direction de tous les pays membres pour faire de la décennie qui a été lancée depuis le 11 mai 2011 une décade de lutte contre les accidents de la circulation en employant tous les moyens possibles, tant au plan de la sensibilisation, l'éducation, la prévention routière, qu'à celui de la dissuasion et de la sanction. Par contre, chez nous, ceux chargés de la prévention routière n'arrêtent pas de ronchonner et de maugréer contre les médias. Qu'ont-ils fait ? Ils étaient aux abonnés absents, si ce n'est fournir annuellement les statistiques des accidents de la circulation et leur coût. Ou alors faire diffuser quelques clips à la Télévision nationale, à la limite du moralisme simpliste, ou la distribution de dépliants que nous retrouvons toujours par terre. Enumérer les chiffres des accidents de la circulation sans pour autant lancer de véritables actions, si ce n'est chercher à culpabiliser l'automobiliste, alors que ce dernier est pris dans un tel engrenage qu'il est parfois victime de son ignorance et n'est pas toujours fautif. A titre de rappel, à la sortie de Constantine, quatre jeunes filles, (Allah yarhamhoum, que Dieu ait leur âme ), ont perdu la vie à cause d'un trou sur la chaussée. Y a-t-il eu sanction à l'encontre de l'APC ou de la DTP ? Walou ! Alors, un appel est lancé à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, peuvent faire quelque chose ! Qu'ils cessent de parler mais d'agir. Je ne me suis pas permis de vous imposer la lecture de la liste de tous les pays qui participent à cette opération initiée par l'ONU, au nombre de 113, aussi je me contenterai de vous dire que l'Algérie n'en fait pas partie... Alors ? Message du Secrétaire général «En cette Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route, nous portons le deuil des 1,3 million de personnes qui, selon les estimations, perdent chaque année la vie sur les routes et autoroutes du monde entier, et nous nous déclarons une fois encore décidés à empêcher que d'autres perdent la vie. L'adoption de mesures éprouvées et simples qui profiteraient tant aux individus, aux familles qu'à la société dans son ensemble permettrait d'éviter bien des tragédies. Le problème de développement et de santé publique que posent les décès et blessures occasionnés par les accidents de la route fait l'objet d'une prise de conscience croissante qui a conduit les gouvernements et leurs partenaires à renforcer leur action à cet égard. Cette année, l'Assemblée générale des Nations unies a proclamé la première Décennie d'action pour la sécurité routière, qui sera l'occasion d'intervenir au niveau mondial. J'exhorte les Etats membres, les organisations internationales, les organisations de la société civile, les entreprises et les dirigeants de la communauté à faire en sorte que cette décennie donne lieu à de véritables améliorations. A cette fin, les gouvernements devraient faire connaître leurs plans nationaux pour la Décennie dès le lancement de celle-ci, le 11 mai 2011. Le Groupe des Nations unies pour la collaboration en matière de sécurité routière publiera bientôt son plan mondial pour la Décennie, qui plaide en faveur de mesures destinées à rendre les routes et les véhicules plus sûrs, à responsabiliser davantage les conducteurs et les piétons et à renforcer les services d'urgence. Pour ma part, j'ai adressé à l'ensemble du personnel de l'Organisation des Nations unies une directive donnant instruction aux conducteurs de véhicules de l'ONU de se conformer aux principes de la sécurité routière, notamment en attachant leur ceinture, en respectant les limites de vitesse et en évitant l'usage des téléphones portables et autres distractions. En appliquant ensemble ces principes, ainsi que d'autres mesures simples, nous pouvons donner un véritable sens à la célébration de cette journée, honorant ainsi la mémoire des victimes de la meilleure façon qui soit : en faisant en sorte d'épargner la vie d'autres personnes.» A bon entendeur !