La 14e édition du Salon national du livre se tient depuis le 27 mars, et ce, jusqu'au 5 avril 2014 à Batna. Justement, elle est placée sous le signe «Le livre hôte des Aurès». Organisée par le Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), la 14e édition du Salon national du livre observe pour la toute première fois une halte à Batna, plus précisément à la salle Assihar — rouvrant ses portes après une fermeture de plus de trois ans — a été étrennée officiellement par le président du SNEL, Ahmed Madi, le P/APC et ses adjoints et le directeur de la culture de la wilaya de Batna. Cette tribune livresque regroupant plus de 40 maisons d'édition venant de Tébessa, Annaba, Souk Ahras, Tizi Ouzou, Oran, Biskra ou encore Ghardaïa a réservé un espace conséquent pour les jeunes éditeurs. «Le SNEL doit encourager les jeunes éditeurs pour acquérir des réflexes professionnels dans un espace de partage et d'échange d'expériences. Nous avons même accueilli un réfugié syrien qui est éditeur (Dar El Fikr). Nous lui avons réservé le meilleur espace. On a essayé de faire sortir le livre de la capitale et d'aller vers le citoyen à l'intérieur du pays. Le syndicat a dû faire avec ses moyens limités ; pour ce salon de Batna, nous avons déboursé 1 000 000 DA pour la location de la salle. Alors qu'aux salons nationaux d'Oran et Biskra, les salles étaient gratuites. Il s'agit d'amener le livre dans les coins les plus reculés et isolés de l'Algérie. Ce qui est rassurant, c'est que nous assistons à une grande affluence du public à Batna. Il faut soutenir et encourager la lecture en Algérie. Aussi, j'interpelle tous les candidats à la présidentielle. Dans leurs programmes, le livre et sa fabrication ne figurent guère. Le livre est la colonne vertébrale de la culture…», indiquera Ahmed Madi. Ce salon, dans ses rayonnages, présente exclusivement des ouvrages didactiques pour les étudiants, les manuels scolaires et ceux préparant le bac et le livre pour enfants. En marge du salon, des communications sont animées, notamment celles intitulées «Les enjeux industriels du livre en Algérie», «L'investissement culturel en Algérie», ainsi qu'un hommage posthume à l'historien Rabah Belaïd, et des après-midi poétiques.