Plusieurs journalistes, des élus locaux, des députés et des hommes de culture ainsi que le directeur du quotidien El Watan, Omar Belhouchet, ont assisté aux funérailles. Décédé dimanche à l'âge de 80 ans, le journaliste Mohamed Saïd Ziad a été inhumé, hier, dans son village natal, Djemaâ Saharidj, dans la commune de Mekla, à 25 km à l'est de Tizi Ouzou. Les funérailles se sont déroulées en présence d'une foule nombreuse qui a déferlé sur cette bourgade aux ruelles étroites. Ses amis, des anonymes et plusieurs membres de la corporation de la presse l'ont accompagné à sa dernière demeure. D'ailleurs, des groupes d'hommes et de femmes convergeaient vers son domicile pour lui rendre un ultime hommage. Puis, à mesure que les heures s'égrenaient, il devenait de plus en plus difficile de se frayer un passage vers la demeure mortuaire entourée de rosiers qui ont perdu de leur fraîcheur, signe de tristesse. «Mon frère était très humble, plein de sagesse. Il était très estimé. Sa disparition est une perte immense, mais il restera toujours vivant dans nos cœurs», déclare d'une voix émue Baya, la sœur du défunt. Ils sont venus des quatre coins de la Kabylie, mais aussi d'autres régions du pays, pour saluer la mémoire de ce journaliste, considéré comme l'un des pionniers de la presse francophone en Algérie. Omar Belhouchet, directeur du quotidien El Watan, invité par le président de l'Association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou à donner un témoignage sur le regretté, a rappelé les qualités et le talent de Mohamed Saïd Ziad. «Il était un homme qui portait des valeurs de liberté, un homme libre. Ses amis n'étaient pas Boumediène ou Kasdi Merbah. Ses amis étaient Kateb Yacine, Ali Zamoum et Issiakhem. Il était un homme agréable, qui nous parlait d'une tendresse infinie. J'ai tenu à être présent, aujourd'hui, ici, en signe de gratitude à cet homme de conviction», a-t-il dit. Sadek Aït Hamouda, l'un des anciens journalistes de la wilaya de Tizi Ouzou, a, lui aussi, souligné que le défunt faisait peur par sa modestie et sa résistance à ceux qui le taraudaient. «Aujourd'hui, il est mort dignement », a-t-il ajouté. «Dda Mohand était plein d'humilité», témoigne Cherif, qui était au chevet du défunt depuis le début de sa maladie. Plusieurs élus locaux, des députés et des hommes de culture ont assisté également à l'enterrement de Mohamed Saïd Ziad, qui a été inhumé au cimetière du village, aux côtés des siens. Dans la foule, des jeunes immortalisent ce moment plein d'émotion en essayant de prendre des photos à l'aide de leur téléphone. Des moments pleins d'émotions.