Les membres de ce comité se démarquent des démissionnaires qui soutiennent Bouteflika et rappellent aux autorités que 900 000 éléments du préemploi continuent à percevoir 9000 DA par mois. Les contractuels du préemploi et du filet social, regroupés dans un comité national affilié au Snapap, se sont réunis mardi à Bab Ezzouar (est d'Alger). La rencontre a pris fin dans la soirée. Des lignes principales ont une nouvelle fois été tracées, suite à quelques changements survenus ces derniers mois au sein du comité. En premier lieu, les contractuels du préemploi décident de réinvestir le terrain ; ils comptent tenir, à partir de la semaine prochaine, une série de sit-in dans la capitale. «Nous réitérons nos revendications qui restent sociales et non politiques. Nous organiserons des manifestations à Alger pour rappeler aux autorités que plus de 900 000 éléments recrutés dans le cadre du préemploi continuent à percevoir un salaire de misère de 9000 DA par mois. Nous ne cesserons pas de revendiquer l'intégration conformément aux lois de la République et aux textes relatifs à notre situation», a expliqué le chargé de communication du comité, Idriss Mekidèche. Sur un autre point, le comité se démarque des agissements des démissionnaires qui ont rejoint le clan Bouteflika : «Des individus qui ont milité avec nous durant trois ans ont été corrompus et ont vendu leur âme. Ils ont été invités par le staff de campagne de Bouteflika à l'hôtel Riadh, vendredi dernier, afin que les médias pro-pouvoir les filment pour discréditer notre comité. Ils ont déclaré soutenir le candidat Bouteflika, et ce, au nom des travailleurs du préemploi. Ils pouvaient le faire à titre individuel, mais ils ont menti en déclarant que le comité soutient cette candidature. Nous sommes innocents de ces pratiques qui relèvent de la manipulation et du subterfuge. Notre comité milite pour l'intégration et le respect des lois et non pas pour des considérations politiques ou partisanes», souligne Idriss Mekidèche. Le comité rappelle enfin qu'outre l'intégration, «l'Etat doit geler les concours de recrutement jusqu'à la régularisation des agents du préemploi, comptabiliser les années d'exercice dans l'expérience professionnelle et la retraite, mettre fin à la politique du préemploi, au travail précaire et octroyer une pension aux chômeurs».