À condition de s'y prendre avant le 15 juin, la formule «Earlybooking» (réservation à l'avance) permet au touriste algérien désireux de se rendre en Tunisie de bénéficier de 20% de réduction sur les tarifs pratiqués en haute saison. Ce produit a été mis en avant par Bassem Ouertani, représentant de l'Office national du tourisme tunisien qui a intervenu jeudi à l'hôtel Liberté, en marge du salon SIAHA 2014 qui s'est tenu du 3 au 5 avril au CCO. C'est l'une des offres spécifiques au marché algérien avec des tarifs préférentiels proposés par les 15 opérateurs, hôteliers et voyagistes, qui ont participé à cette 5ème édition. Par des opérations ciblées, les Tunisiens tentent également de conquérir une clientèle de l'Ouest du pays, notamment d'Oran, profitant de la fermeture des frontières avec le voisin marocain mais surtout des possibilités offertes par l'autoroute Est-Ouest. «85% des Algériens qui se rendent en Tunisie le font par voie terrestre», indique-t-on, pour mettre en avant l'importance de cet ouvrage dans l'évolution des échanges entre les deux pays. De manière globale, malgré les bouleversements vécus en 2011, 700 000 Algériens ont quand même traversé la frontière Est. L'année de référence reste 2010 où les flux des entrées ont dépassé le million. Peu à peu, au fur et à mesure que la situation sécuritaire a été maîtrisée, on assiste à une réelle reprise avec 901 000 entrées enregistrées en 2012 et 952 000 en 2013. Touristiques ou pas, parmi ces déplacements, on ne compte que 240 000 séjours dans les hôtels durant cette dernière année. Pour le reste, les explications sont diverses mais on retient que les familles algériennes préfèrent aussi louer chez des particuliers. En 2013, l'Algérie est venue en 2ème position des pays qui ont fourni des touristes à la Tunisie, juste derrière la Libye et devant la France. En contrepartie, fait inédit, selon Bassem Ouertani, 400 000 Tunisiens ont traversé la frontière algérienne. Un chiffre important et une raison suffisante pour réfléchir à des possibilités de coopération. «Parmi les conséquences de la signature, par les premiers ministres des deux pays en octobre 2012, d'une convention portant sur le développement touristique figurent la conception et la mise en place d'une série de circuits combinés, des produits devant être présentés lors des rendez-vous internationaux (foires ou salons)», rappelle le représentant tunisien qui cite le circuit Saint Augustin.