Les routes de la capitale des Hauts-Plateaux, datant de l'époque coloniale, ne supportent plus le poids des milliers de voitures qui arpentent des circuits proportionnés par le colonisateur pour un nombre déterminé d'automobilistes. Le boom du parc de voitures, boosté par l'installation des concessionnaires proposant facilités et variantes aux clients a, le moins qu'on puisse dire, congestionné les rues et ruelles de Aïn El Fouara qui suffoque. Les chemins de la cité ne répondent, en termes de fluidité, plus aux attentes de plus de 350 000 âmes entre piétons et automobilistes. L'antique Sifitis, ce carrefour emprunté quotidiennement par plus de 50 000 véhicules, en plus de son parc roulant estimé à plus de 40 000 engins, fait face à un sérieux problème de circulation générant embouteillages, accidents et pollution. Afin d'atténuer les effets pervers de l'asphyxie, l'installation de trois trémies en divers points névralgiques de la cité est désormais d'actualité. Dans une première étape, les travaux de réalisation d'une première trémie d'une longueur de 195 m, dont 90 couverts, viennent d'être entamés. Cette infrastructure, devant fonctionner dans les deux sens, sera, selon M. Bouazghi, le directeur des travaux publics, opérationnelle fin septembre. Le coût de l'opération devant métamorphoser Bab Biskra est de 140 millions de dinars. Une fois achevée, cette œuvre d'art régulera, en ce point où convergeaient 8 branches, le mouvement. Pour la deuxième phase, l'on prévoit deux autres trémies. L'une sera implantée non loin du CHU, l'autre sera réalisée au niveau de l'intersection de Bouaroua. Avec de telles infrastructures, les routes de l'antique Sifitis retrouveront, sans nul doute, une fluidité normale. Dans le même chapitre, les travaux de dédoublement de la voie de la RN 9 Sétif-El Ouricia (12 km) sont à 30%. Ce tronçon, passage obligé des usagers des 120 km reliant Sétif à Béjaïa, sera, d'après notre interlocuteur, fonctionnel avant la fin de l'année. Pour une telle opération, une enveloppe de 550 millions de dinars sera injectée. Ayant fait couler beaucoup d'encre, le dédoublement de la RN 28 sur 20 km (Mezloug-Aïn Oulmène) est presque achevé. « Après le pont de Mezloug, qui a été mis en service en avril dernier, le tronçon en question sera livré à la circulation en juillet », souligne M. Bouazghi, qui tient à préciser que les 9 km séparant Sétif et Mezloug ne resteront pas en l'état. « Une opération de dédoublement est, dit-il, inscrite au programme. » Concernant le tronçon (75 km) partie sétifienne de l'autoroute Est-Ouest, les japonais, chargés du lot de l'est du pays sur près de 400 km, sont à pied d'œuvre à Sétif qui sera le quartier général des Nippons. A propos de l'extension de la piste de l'aéroport, qui carbure à la vitesse d'un TGV, à 2900 m, le dossier est à l'étude au ministère des Finances... L'on nous dit que l'opération sera vraisemblablement acceptée, car elle est inscrite dans le programme de la prochaine visite du président de la République, prévue pour la deuxième quinzaine de juillet.