Juste après le sinistre qui a coûté la vie à trois membres d'une même famille, les habitants du quartier Boussaklloule ont bloqué la RN24 de 21 h à 10 h le lendemain matin. Les habitants du quartier Boussaklloule, dans la commune de Aïn Taya ont bloqué la RN24 dans son tronçon menant du carrefour d'El Marsa vers le chef-lieu de la commune durant toute la nuit d'avant-hier. Cette démonstration de rue a été déclenchée suite à un tragique accident de la circulation routière qui a coûté la vie à trois personnes membres d'une même famille ; la quatrième quant à elle se trouve dans un état jugé grave. L'accident a eu lieu vers 20 h 30, lorsqu'un bus venant de Bordj El Bahri a percuté de plein fouet un véhicule de marque Renault 4 qui s'apprêtait à prendre la bifurcation menant à Boussaklloule. La voiture a été traînée sur une cinquantaine de mètres, et les victimes ont été littéralement ensevelies sous la gigantesque masse de l'autocar. Une demi-heure après l'accident, les habitants des deux quartiers, Boussaklloule et Zarzouria, se sont rassemblés sur le lieu de l'accident et ont barricadé la route à l'aide de troncs d'arbres et de blocs de pierres et ont incendié des pneus pour crier leur douleur face à la perte dramatique de trois des leurs, et demander l'installation de ralentisseurs sur cette route qui, faut-il le dire, a connu, de par le passé, plusieurs accidents qui ont coûté la vie à des dizaines de piétons et d'automobilistes. « Nous exigeons des responsables locaux la réalisation de véritables ralentisseurs et le renforcement de la signalisation sur ce tronçon de route réputé pour être très dangereux », nous lancent des jeunes encore sous le choc. Bien que la chaussée ait été dotée de dos-d'âne en plastique dans trois endroits différents, les habitants du quartier affirment que les automobilistes ne ralentissent que rarement devant ces supposés obstacles et passent souvent à vive allure, « en plus de l'inefficacité de ces dos-d'âne qui ne sont pas assez haut pour obliger les voitures à ralentir, des fragments entiers y ont été arrachés par l'usure », assure Djamel un ami des quatre victimes. Le P/APC, M Rekas ainsi que nombres d'élus se sont déplacés sur les lieux pour essayer de calmer les esprits et de proposer par la même occasion l'installation de clous sur la chaussée et non des ralentisseurs en bitume, étant donné que la route se trouve être une nationale. « Nous refusons catégoriquement cette proposition et nous insistons sur la nécessité d'installer de vrais ralentisseurs, sinon nous allons reprendre notre action jusqu'à ce que notre demande soit prise en considération », assurent, pour leur, part les habitants du quartier.