Les habitants du quartier Imama, dans la commune de Mansourah, particulièrement ceux du boulevard de l'ALN, dénoncent les « graves dangers que représente actuellement l'existence, sur le boulevard, d'activités commerciales nuisibles à la population ». Les habitants contrariés s'insurgent contre l'exposition et la vente, de manière anarchique, de matériaux de construction en tous genres : ciment, rond à béton, peinture, plâtre, sanitaires, lavabos, faïence et briques. « Nous sommes, depuis maintenant plusieurs années, complètement envahis par des revendeurs de ciment et autres matériaux de construction qui ont proliféré au point où la situation est devenue insupportable pour les résidents et autres riverains de la cités des Roses. » Nos interlocuteurs, qui ont tenu à nous montrer ce qu'ils appellent « zone industrielle polluante à ciel ouvert », dénoncent la dénaturation de l'espace urbanistique de cette cité censée être résidentielle et destinée essentiellement à l'habitation, avec des commerces et des services de proximité. Or, la déliquescence des pouvoirs publics a fait que la cité des roses est devenue un véritable champ pour les « semi-remorques et la poussière génératrice de maladies pulmonaires. »