Les habitants du quartier Imama, dans la commune de Mansourah, particulièrement ceux du boulevard de l'ALN, dénoncent les « graves dangers que représente actuellement l'existence, sur le boulevard, d'activités commerciales nuisibles à la population ». Les habitants contrariés s'insurgent contre l'exposition et la vente de manière anarchique de matériaux de construction en tout genre : ciment, rond à béton, peinture, plâtre, sanitaires, lavabos, faïence et briques... « Nous sommes, depuis maintenant plusieurs années, complètement envahis par des revendeurs de ciment et autres matériaux de construction qui ont proliféré au point où la situation est devenue insupportable pour les résidents et autres riverains de la cité des Roses. » Nos interlocuteurs, qui ont tenu à nous montrer ce qu'ils appellent cette « zone industrielle polluante à ciel ouvert », dénoncent la dénaturation de l'espace urbanistique de cette cité censée être résidentielle et destinée essentiellement à l'habitation, avec des commerces et services de proximité. Anarchie Or, la déliquescence des pouvoirs publics a fait que la cité des Roses est devenue un véritable champ pour les « semi-remorques et la poussière génératrice de maladies pulmonaires ». Un diktat qui semble avoir été imposé par des commerçants dont on se demande comment ils ont pu installer leurs activités. Interpellées à plusieurs reprises, les autorités n'ont pu (voulu ?) venir à bout de cette anarchie : trottoirs squattés, dégradation de l'environnement urbain, contraintes et désagréments en tous genres, risques d'accidents non souhaitables... « Il est urgent que des dispositions soient prises pour éradiquer ce phénomène avant que l'irréparable ne se produise ! », alertent les habitants en colère. Cependant, ces derniers demeurent confiants quant aux mesures énergiques que prendraient les responsables pour la « normalisation et la moralisation définitives de la situation... »