Onze questions orales destinées à quatre représentants du gouvernement ont été programmées jeudi en séance plénière à l'APN. Trois ont concerné le secteur de la justice, deux ont été adressées au ministre du Travail, trois au responsable du secteur de la santé et trois autres au ministre de l'Habitat. L'affaire Khalifa, l'application des décisions de justice, le conflit existant au Croissant-Rouge algérien, le séisme de Chlef ont constitué la substance essentielle des questions posées par les députés. Hacène Aribi, député d'El Islah, s'est interrogé sur la procédure que compte suivre Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, pour récupérer les fonds des caisses de sécurité sociale déposés auprès d'El Khalifa Bank. M. Louh a, d'emblée, tenu à préciser que dix cadres dirigeants de caisses de sécurité sociale impliqués dans l'affaire Khalifa ont été démis de leurs fonctions. « Cette décision (...) a été été prise par notre département en attendant que la justice se prononce sur cette affaire », a annoncé le représentant du gouvernement, qui compte se constituer partie civile dans cette affaire. « J'ai donné instruction à toutes les structures du ministère en vue d'engager les mesures juridiques nécessaires à l'encontre de toute personne ayant causé un préjudice aux caisses de sécurité sociale », a expliqué l'orateur, qui déplore le fait que plusieurs structures relevant de la sécurité sociale ayant déposé des fonds auprès de la banque Khalifa ne les aient pas encore recouvrés. Toutefois, M. Louh estime que les mesures prises par son département permettront normalement le recouvrement des fonds en question, et ce, conformément à la loi, puisque l'affaire est entre les mains de la justice. « Le dépôt de l'argent des caisses de sécurité sociale au niveau de la banque Khalifa a eu des répercussions sur les équilibres financiers de ces entreprises. Il reste que les réponses aux questions du député sur le recouvrement et l'affaire elle-même seront connues à l'issue de l'enquête judiciaire en cours, et de la décision de la justice », a précisé M. Louh. Abordant, justement, la situation de la sécurité sociale, le ministre a soutenu que l'opération d'assainissement menée au sein de son département se poursuit. Amar Tou, ministre de la Santé, a avoué, jeudi à l'Assemblée, que les régions du Sud et des Hauts-Plateaux accusent un déficit de 228 spécialistes de la santé. Afin de résorber ce déficit, M. Tou a annoncé l'ouverture, à partir de la semaine prochaine, de nouveaux postes budgétaires, en précisant que sur 933 spécialistes, 600 ont décidé de rejoindre les villes du Sud. L'autre disposition prise par le département de la santé est relative à la coopération avec des pays étrangers. M. Tou a relevé que le nombre de médecins chinois et cubain s'est multiplié cette année, et que certains ont déjà rejoint leur poste de travail. Abordant le volet relatif au secteur privé, le ministre a a déckaré : « Nous sommes obligés de travailler en collaboration avec le privé. » Par ailleurs, le ministre a démenti d'une manière catégorique l'existence de maladies causées par les antennes de relais de la téléphonie mobile installées sur les terrasses des immeubles et des écoles. « Ni l'OMS, ni les spécialistes en la matière, ni la science n'ont fait référence à l'existence d'une quelconque relation entre les maladies et les antennes de relais de la téléphonie mobile », a lancé M. Tou.