Trente personnes atteintes d'un syndrome néphrétique aigu (inflammation des reins) sont hospitalisées depuis quelques jours dans les structures hospitalières de Sétif. Sétif. De notre bureau Quatre enfants sont pris en charge par l'équipe médicale du service de pédiatrie, alors que le reste est admis au service de néphrologie du CHU Saâdna Abdenour de la capitale des Hauts-Plateaux. Selon des sources locales, la « mystérieuse épidémie » d'origine virale aurait pour principale cause, le manque d'hygiène. Il faut préciser que la majorité des personnes contaminées résident dans un quartier populeux de la cité. Deux cas sont, nous dit-on, issus de Amoucha, localité située à 25 km au sud du chef-lieu de wilaya. L'on apprend qu'un spécialiste serait venu dimanche d'Alger et aurait procédé à quelques prélèvements et échantillonnages. Notons que les malades présentant des œdèmes au niveau des membres inférieurs, associés à des douleurs abdominales, des vomissements ainsi que des pics de tension sont sous surveillance soutenue ; d'autant que deux malades souffrent, nous dit-on, d'insuffisance rénale. D'après une source médicale, ce type de pathologie, dont le début remonte à la mi-août, n'est nullement contagieux. Selon notre interlocuteur, l'hypothèse d'une infection virale à l'origine de cette maladie n'est pas à écarter, mais tant que les résultats des prélèvements ne sont pas connus, il est difficile de situer l'agent du mal. Contacté par nos soins à propos de la protection de l'environnement du citoyen en perpétuelle dégradation, Mohamed Dib, le P/APC de Sétif, déclare : « De nombreuses opérations de dératisation ont été lancées par les équipes du service d'hygiène de la commune qui sillonnent les quatre coins de la ville. Les mesures de contrôle de commerce préconisées par la direction de la santé sont suivies à la lettre. Pour le bien-être de nos concitoyens, toutes les mesures et dispositions seront à cet effet prises. » A signaler que la wilaya de Sidi Bel Abbès a connu l'année dernière et à la même époque le syndrome néphrétique aigu ayant touché 96 personnes. Il a fallu l'intervention des laboratoires français (voir El Watan du 27 août 2007) pour cerner le problème. Cette démarche sera-t-elle renouvelée pour les patients de Sétif ? Kamel Beniaiche, Nabil Lalmi