Profitant des vacances de printemps, des dizaines de personnes ont afflué de toutes les régions du pays vers le complexe thermal Hammam Salihine, de Biskra, pour y profiter d'un séjour de remise en forme et de soins revigorants. Les eaux sulfurées mésothermales à 43°C jaillissant des tréfonds de la terre et dont les vertus ne sont plus à démontrer dans le traitement d'une quantité de maux ostéopathiques, dermiques, musculaires et articulaires, font la réputation de cette structure implantée en pleine ville de Biskra.Dotée de deux hôtels, de bungalows, de thermes modernisés, d'aires de jeux, d'activités sportives, de salles de soins, de kinésithérapie, de parkings, d'une cafétéria et d'espaces boisés, ce complexe thermal occupant une superficie globale de 27 ha est un fleuron de l'industrie touristique national. Il reçoit plus de 100 000 curistes par an. Néanmoins, Hammam Salihine pâtit, selon les témoignages de plusieurs visiteurs, «d'un personnel obsolète, usé, indifférent voire, méprisant» envers les curistes et notamment ceux qui participent à des séances alternées de massage électrique sous des lampes infrarouges avec de la gymnastique thérapeutique et de bains avec aspersion au jet d'eau au niveau de la salle des soins. Dénonçant la mauvaise prise en charge dans cette salle des soins, une curiste venue de Batna, raconte : «C'est dommage qu'une telle structure soit ternie par le comportement de certains de ses employés faisant preuve d'une incroyable nonchalance professionnelle et d'un manque d'entrain incompréhensible. Si l'accueil, la restauration et les conditions de séjour sont excellents à Hammam Salihine, il n'en est pas de même des soins prodigués par un personnel ne semblant nullement intéressé par son métier. Dans la salle des soins, nous avons l'impression d'être abandonnés à notre sort.» Une autre, venue d'Alger, ajoute: «Jeudi dernier, nous étions dans la piscine quand une infirmière est arrivée, et sans prévenir quiconque, elle a actionné les dévidoirs sans même nous prévenir alors qu'il nous restait plus d'une demi-heure de bain. Sans doute voulait-elle rentrer plus tôt chez elle en ce jour de fin de semaine.» Une autre curiste, celle-ci de Biskra, enfonce le clou en rapportant que «les soins sont effectués sans assistance aucune, ni suivi médical». Ainsi, de nombreux curistes ne sont pas satisfaits de la prise en charge au niveau de cette salle de soins thermaux. Pour la défense des employés du service incriminé, il faut dire que cette catégorie de personnel n'a pas bénéficié de stage de recyclage depuis des années, que leurs salaires restent cruellement insignifiants et que rien n'est fait pour les stimuler et les motiver dans l'accomplissement de leurs tâches professionnelles. Bien qu'elle y soit éligible, une infirmière officiant dans cette salle des soins et qui comptabilise plus de 30 ans de service, craint de partir à la retraite car sa pension mensuelle ne dépasserait pas les 18 000 DA.