Les agents de sécurité de 2SP, une filiale de Sonatrach chargée de la sécurité, ont décidé, hier, de durcir leur mouvement de protestation. «On a lancé un préavis de grève le 31 mars dernier mais nos responsables ont continué à faire fi de nos revendications. On a décidé alors de durcir notre mouvement», a déclare le représentant des travailleurs. Selon ses explications, les agents en service et devant assurer les huit heures de quart, n'en assureront désormais que deux heures en restant à leurs postes. «On n'assurera désormais aucune relève et seuls les cas d'urgence seront pris en charge. Notre mouvement se poursuivra jusqu'à l'obtention de nos droits», ajoute-il. Au sujet des revendications, il a tenu à préciser que les 800 agents de 2SP du pôle hydrocarbure de Skikda ne revendiquent pas l'intégration de Sonatrach comme ça a été rapporté, mais d'être considérés sur le même point d'égalité avec les autres agents de sécurité opérant au niveau de certaines unités de la plateforme. «Nous assurons les mêmes devoirs et nous devons bénéficier des mêmes droits», a-t-il affirmé. D'autres agents, rencontrés lors du sit-in qu'ils observent devant l'entrée de la zone pétrochimique, estiment qu'ils ont de tout temps subi la «hogra». Et d'expliquer : «Nous assurons les mêmes services que d'autres agents opérant au niveau de quelques unités de la zone alors que nous ne percevons que la moitié de leur salaire. C'est inconcevable !» Le représentant des travailleurs a également fait part d'une rencontre qui les a réunis avec les responsables directs de la filiale sans aboutir dans la pratique, à aucun consensus. «La grève sera maintenue et poursuivie», conclut notre interlocuteur.