Suite au mouvement de grève enclenché par la majorité des 914 agents de sécurité opérant au niveau des unités de la plateforme pétrochimique de Skikda, Sonatrach a décidé, dans l'après-midi d'hier, d'ester l'UGTA en justice pour avoir «enfreint la loi en autorisant les agents à créer leur section syndicale». Sonatrach avait auparavant délégué deux huissiers de justice pour constater, vers 13h, l'absence de la relève et a menacé de recourir à des sanctions disciplinaires contre les grévistes. Le débrayage des agents de sécurité employés par l'entreprise 2SP avait pourtant été notifié, il y a deux semaines déjà, par un préavis, mais remarquant qu'aucun interlocuteur n'était venu dialoguer avec eux, les travailleurs ont donc cessé leur activité, comme l'explique un membre de la section syndicale. Déterminés, les travailleurs, qui se sont abstenus de rejoindre leur poste de travail, se sont rassemblés devant l'entrée principale de la zone pétrochimique en brandissant des banderoles portant des slogans revendicatifs.Ces derniers demandent à ce qu'on daigne enfin leur accorder le droit à une convention collective et exigent la révision du règlement intérieur. Ils s'interrogent aussi quant au devenir de l'argent des œuvres sociales cumulé depuis 1997.