Les travailleurs des différentes unités de production du pôle hydrocarbures de Skikda seront suspendus aux décisions que prendra le conseil d'administration de Sonatrach aujourd'hui à Alger. Les 1021 travailleurs du complexe pétrochimique (CP1K) seront néanmoins les plus attentifs à cette réunion par laquelle dépendra le mouvement de grève qu'ils observent depuis le 8 mars dernier. Le représentant des travailleurs grévistes a déclaré hier : «On s'est déjà entretenu avec le vice-président aval lors de son dernier déplacement à Skikda et il nous a laissé comprendre que seul le CA est en mesure de répondre à nos deux revendications. Nous souhaitons que les dirigeants de Sonatrach saisissent cette opportunité pour nous accorder un droit légitime. Nous revendiquons juste nos droits : La prime de revalorisation et l'alignement de nos salaires sur ceux de l'ensemble des filiales de l'entreprise mère.» Côté plateforme pétrochimique, des cadres jugent que Sonatrach se retrouvera obligée aujourd'hui de répondre à ces revendications. «L'arrêt du CP1K a déjà causé beaucoup de soucis au groupe. Les répercussions n'ont d'ailleurs pas tardé à toucher d'autres unités de production, comme le complexe gazier GNL qui a été mis à l'arrêt juste pour pouvoir donner sa production d'eau déminéralisée à la raffinerie. Tout le monde sait cependant que le GNL ne pourra produire que 2200 M3/J, une dotation qui ne suffira pas, à moyen terme, à garantir la production de la raffinerie qui a besoin de 3200 M3/J», estime un ancien cadre de l'ENIP. Si Sonatrach parvient à solutionner la crise du CP1K, il lui restera à trouver une issue finale à la situation de plus de 800 agents de sécurité de sa filiale 2SP. Une grande partie de ses employés, contractuels, ont refusé, à ce jour, de signer leurs contrats de travail «Après notre mouvement de protestation au mois de mars dernier, on nous a promis de nous accorder des contrats à durée indéterminée, à défaut de nous permaniser. Certains d'entre nous disposent tout de même d'une expérience de plus de dix années et il est temps que cette situation précaire cesse», a déclaré un représentant des travailleurs de 2SP.