Mme Ihaddadene Dehbia, née Chikhi, épouse du chahid Ihaddadene Mohamed, tombé, les armes à la main, le 18 février 1959, au lieudit «Akoufi Laâch», à Aït Ouaneche (commune d'Ath Zmenzer), est décédée le 14 octobre de la même année, soit 8 mois après, des séquelles de la répression de l'armée coloniale française. Les autres causes ayant entraîné son décès, sont également les interrogatoires par les mêmes forces en raison de l'appartenance de son époux à l'ALN et de la contribution de ses parents par leurs biens et commerce à la révolution de novembre 1954. Aussi, de nombreux maquisards et près d'une vingtaine de citoyens du village Aït Ouaneche, connaissant parfaitement cette famille, ont signé une pétition demandant la reconnaissance officielle du titre de chahida à cette ancienne moussebila. A cette époque, cette dernière, soulignent les pétitionnaires, assurait le lavage du linge des moudjahidine, qu'elle approvisionnait en denrées alimentaires venant du commerce de son père, sis au même village. Les 4 fils de ce couple de martyrs, âgés alors entre 2 et 12 ans, ont saisi moult fois les autorités concernées de la wilaya, ainsi que le ministère de tutelle, en vue d'obtenir la reconnaissance de leur mère comme chahida, mais, à ce jour, en vain, nous indiquent les concernés. Dans leur lettre, les pétitionnaires ont rappelé, pour signifier la participation de cette famille à la révolution, le saccage et la destruction par l'armée française du commerce du père de cette chahida avant d'arrêter ce dernier et l'emprisonner au camp dit «La Daupe», sis du lieudit «Iâchourene», à Oued Aïssi.