Pas mois de 180 personnes s'entassent depuis plus de 15 ans dans des caves acquises au prix fort, allant jusqu'à 12 millions, à la Cité Emir Abdelkader. Venues de différentes régions telle Sig, Tiaret et Mostaganem, durant la décennie noire, les quarante familles recensées vivent dans des conditions d'hygiène déplorables. Leur relogement dans des cités décentes pose problème, car leur « exode » était voulu, dira un responsable de l'APC, tout en mettant en relief que la plupart des familles ont accepté de vivre dans ces sites pour bénéficier d'un logement. Quoiqu'elles côtoient l'insalubrité et vivent dans des conditions affreuses, ces familles gardent toujours l'espoir d'être relogées un jour. Leurs enfants sont nés avec des pathologies respiratoires, dermatologiques et certains sont atteints de maladies chroniques. Cependant, en dépit des dangers qui les guettent, les occupants refusent de quitter les lieux sans contrepartie. Citons que ces caves sont dans un état piteux. Les inondations causées par les eaux usées, à défaut de canalisation d'évacuation et de drainage, la présence d'immondices et autres déchets ménagers, la prolifération des rats et des cafards ainsi que l'infiltration des eaux provenant des appartements sont autant de facteurs qui ont favorisé la propagation des épidémies. Certains habitants affirment qu'ils ont saisi à maintes fois les responsables concernés pour les raccordements au réseau électrique, au eau potable ainsi que pour l'installation des réseaux d'assainissement, cependant leurs correspondances sont restées sans suite en raison de leur occupation informelle des caves.