Les caves de la cité Ahmed-Zabana sont devenues, ces derniers jours, un réceptacle de la boue et des odeurs nauséabondes qu'alimentent les caniveaux défectueux, ce qui incommode les riverains. « Franchement, il faut carrément supprimer ces canalisations. Elles empoisonnent l'environnement de la cité », déplore un commerçant. Le manque d'entretien des espaces et des travaux de curage des eaux usées a influé négativement sur le cadre de vie des citoyens et des visiteurs. En effet, plusieurs d'entre eux ont contacté les agents de la SEOR pour une éventuelle intervention mais en vain car, d'après eux, les opérations de curage ont été confiées à l'OPGI puisqu'elle est propriétaire des lieux. « L'infiltration des eaux usées dans les caves des immeubles n'est pas un phénomène nouveau pour nous, car cela fait une dizaine d'années déjà qu'on vit ce calvaire », souligne un habitant. En cette période estivale où les risques des MTH (Maladies à Transmission Hydrique) se posent avec acuité, la situation empire davantage. La remontée des eaux usées est due, d'après eux, à une obstruction d'une canalisation qui nécessite des travaux de réfection. En attendant que le problème soit réglé définitivement, les habitants tentent d'y remédier en prenant en charge les travaux avec les moyens de bord. Selon certains, le problème de l'infiltration des eaux se posait bien avant l'aménagement de la cité, cependant, le bureau d'études qui était chargé de réaliser le projet n'a pas étudié les possibilités qui permettront de contenir ce phénomène. Pis encore, le problème a pris de l'ampleur suite aux modifications apportées au projet et celles introduites anarchiquement par les locataires. Ces modifications ont imposé la réalisation d'autres immeubles sur des espaces qui n'ont pas subi les travaux de viabilisation.