Le comité de soutien aux travailleurs Lafarge prépare un second sit-in qui aura lieu, cette fois-ci, à Bab Ezzouar (Alger). Le Comité de soutien aux travailleurs de Lafarge en grève de la faim prépare un second sit-in devant le siège de Lafarge Algérie, à Bab Ezzouar à Alger, a-t-on appris, hier, auprès de M. Kaddour Chouicha, universitaire et responsable du bureau d'Oran de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH). Les organisateurs de cette action, des défenseurs des droits de l'homme dont ceux de la LADDH, des syndicalistes de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), des étudiants et citoyens, veulent «dénoncer la décision de licenciement des quinze employés de la cimenterie de Oggaz, à Mascara, prise par la direction de Lafarge Algérie, le 9 mars dernier». Notre interlocuteur nous a révélé, parallèlement, qu'une «campagne internationale sera menée par les membres du Comité afin de faire pression sur les responsables de Lafarge pour reprendre les négociations avec les employés sans conditions». En ajoutant que «plusieurs organisations avec lesquelles le groupe Lafarge a des conventions de partenariat, à savoir la Fédération mondiale des organisations de la construction et du bois (FMOCB), ont été appelées à intervenir dans cette affaire». De leur côté, les employés de la cimenterie Lafarge, en grève de la faim, depuis maintenant 40 jours, ont tenu à qualifier la mise au point de Lafarge Algérie, publiée sur son site le 13 avril dernier, de «déclaration mensongère». La direction de Lafarge Algérie, dans son communiqué, a relaté que «dans le courant des mois de novembre et de décembre 2013, 17 employés de la cimenterie ont commis une série d'actes délictueux graves, consistant, notamment, en un blocage du site industriel par l'usage de la violence, la molestation de cadres présents et des dégradations matérielles substantielles de l'installation industrielle d'un site stratégique pour l'économie nationale». Les employés en grève de la faim, par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction, ont démenti les déclarations de Lafarge en précisant que «la justice nous a innocentés dans le pénal pour entrave à la liberté du travail. Nous n'avons jamais utilisé la violence physique contre des cadres de la société». Les rédacteurs du communiqué ont ajouté, dans le même contexte, que «la direction de Lafarge n'a jamais proposé des solutions. Elle a même refusé de mentionner ses propositions et engagements sur un papier officiel. Ainsi, nous n'avons refusé aucune médiation et nous ne sommes encouragés par personne. Nous réclamons nos droits dont la réintégration de l'ensemble des travailleurs suspendus». Quant à l'état de santé des grévistes, Kaddour Chouicha, nous a précisé que «la situation du point de vue médical se dégrade sérieusement surtout pour les grévistes atteints de maladies chroniques (tension et diabète».