Dans un communiqué parvenu à notre rédaction régionale d'Oran, les 15 grévistes de la faim de la cimenterie Lafarge d'Oggaz, wilaya de Mascara, ont réagi à la mise au point de la direction générale de Lafarge Algérie, publiée dans l'édition du 14 avril 2014. Selon le communiqué, les 15 grévistes "suspendus à titre conservatoire depuis le 28 novembre 2013" récusent "les déclarations mensongères de la direction de Lafarge". "Lafarge a déclaré que nous avions commis une série d'actes délictueux graves et ses employés sujets à intimidation et placés sous la menace de violence physique sur leur lieu même de travail et que deux employés s'en sont pris physiquement à des cadres de la compagnie. Ces déclarations sont purement fausses car la justice nous a innocentés au pénal pour entrave à la liberté du travail et non pas pour des violences et des actes graves", lit-on dans la déclaration des travailleurs. Plus loin, les signataires du communiqué démenti se portent en faux au sujet d'une autre plainte contre deux employés. "En ce qui concerne les deux employés, ils ont été jugés en première instance et condamnés à 2 000 dinars pour entrave à la liberté du travail et le tribunal a refusé la plainte pour violence. Un appel a été introduit parce qu'ils n'ont jamais utilisé la violence physique contre des cadres de la société", lit-on. Aussi, les grévistes expliquent encore qu'ils n'ont jamais refusé la médiation. "Lafarge nous désigne comme des ex-employés, nous nous considérons toujours comme des employés de Lafarge parce qu'on a été suspendus à titre conservatoire et la justice nous a donné raison. Lafarge n'a jamais proposé de solutions jusqu'à la création d'une commission mixte par le wali de Mascara que nous avons acceptée, mais la direction a refusé de rédiger ses propositions sur un document officiel, alors prétendre qu'on a refusé toute médiation n'est pas vrai." Les 15 grévistes tiennent à expliquer que "pour les deux employés qui ont été réintégrés, ils ont demandé des excuses après avoir été innocentés par la justice. Et preuve des mauvaises intentions, Lafarge nous a licenciés en contradiction des articles 75 et 76 du règlement intérieur". À rappeler que la grève de la faim des 15 salariés se poursuit jusqu'à ce jour. D. L. Nom Adresse email