Une affaire d'escroquerie aux allocations familiales impliquant le directeur de l'agence de Boumerdès éclabousse cette structure, sans que cela n'inquiète la hiérarchie. Les couloirs de la CNAS de Boumerdès bruissent depuis un certain temps d'une histoire aussi rocambolesque que pathétique. Le directeur de cette agence, un proche du premier cercle du DG de la CNAS, est au cœur d'une sombre histoire d'escroquerie aux allocations familiales mise au jour par l'un des cadres de la direction de Boumerdès. Ce directeur percevait des allocations familiales pour ses enfants, mais le hic est que ses enfants résident en France. Pourtant, ce directeur avait été informé qu'il n'ouvrait pas droit à de telles prestations, mais criait haut et fort à qui voulait bien l'entendre qu'il n'a rien à se reprocher. Il a non seulement continué à percevoir ces allocations, mais il a aussi perçu un rappel (quand il a été muté à Tizi Ouzou, il n'avait pas perçu les allocations familiales, mais une fois revenu à Boumerdès, il a ordonné à ce qu'on les lui verse). Des agents CNAS exerçant dans la même agence et ayant perçu indûment des allocations familiales ont été rétrogradés, voire poursuivis en justice et licenciés pour des faits similaires. Pourquoi ces deux poids, deux mesures ? Devant les menaces répétées et à peine voilées et des harcèlements continus du directeur de cette structure, qui se prévaut de relations en haut lieu et se dit intouchable, ce cadre a décidé de se protéger en engageant les services d'un avocat-conseil afin de dénoncer cet abus. Une correspondance en ce sens a été adressée par l'avocat à la direction générale où il est fait état de l'indélicatesse du directeur de Boumerdès. Signalons qu'auparavant le cadre qui a découvert cette affaire a été reçu à la DG où il a exposé les faits, mais rien n'a été fait jusqu'à présent. Nous reviendrons plus en détail sur cette affaire qui porte un sérieux coup à la crédibilité d'une institution de l'Etat aussi emblématique du service public.