Dans un communiqué rendu public hier, le ministère de l'Education nationale indique que «le dossier de la session de rattrapage de l'examen du baccalauréat est en cours d'étude», signifiant ainsi un démenti catégorique aux informations concernant l'organisation d'une deuxième session de cet examen en 2014. La même source a précisé que les mesures prises par le gouvernement ne seront appliquées qu'à partir de la session de juin 2015. Le ministère souligne que le dossier est «en cours d'étude depuis décembre 2013. La réflexion sera élargie à tous les partenaires sociaux. Le ministère a réitéré que l'organisation d'une session de rattrapage sera subordonnée à une série de conditions, en cours d'examen, précisant que les mesures découlant de la consultation seront soumises au gouvernement pour examen». Pour rappel, Abdellatif Baba Ahmed, ministre de l'Education nationale a révélé, la semaine dernière, que la possibilité d'organiser une session de rattrapage pour les candidats au baccalauréat dont la moyenne oscille entre 9,5/20 et 9,99/20 sera prochainement débattue. Les candidats concernés doivent avoir fait preuve d'assiduité tout au long de l'année scolaire et obtenu de bonnes moyennes en 2e et 3e années secondaires pour pouvoir bénéficier de cette seconde chance. L'organisation de la session de rattrapage devra avoir lieu trois ou quatre jours après l'annonce des résultats définitifs. Les candidats concernés par la session de rattrapage doivent avoir échoué dans seulement deux à trois matières, a indiqué le responsable, qui a affirmé qu'il n'y aura pas de recours au rachat. Questionnés à ce sujet, des syndicats se sont montrés divergents sur l'instauration de la session de rattrapage. Si l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) sont d'accord sur le principe, tout en soulevant des conditions pour l'application de cette démarche, le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et du technique (Cnapest) s'est montré catégoriquement contre cette mesure. Ce syndicat appelle plutôt au retour du rachat au baccalauréat. «L'orientation à la fac se fait sur la base des notes obtenues au bac. Ainsi les bacheliers, qui obtiendront leur bac avec rattrapage, risquent d'avoir plus de chances que ceux qui l'ont eu durant la session ordinaire, en obtenant une moyenne plus élevée que ces derniers», explique Nouar Larbi, coordinateur national du Cnapest. Ce dernier appelle à la révision du mode d'évaluation actuel. «Il faut consacrer 50% des notes aux questions de réflexion et les 50% autres pour les questions directes», suggère le syndicaliste. Pour sa part, Messaoud Amraoui, chargé de communication de l'Unpef, insiste sur la détermination des objectifs de cette mesure.