Décidés à poursuivre leur combat, les ouvriers de la cimenterie Lafarge Algérie d'Oggaz, licenciés depuis le 1er décembre 2013, continuent leur grève de la faim. Ce lundi 27 avril, quatorze employés de la cimenterie Lafarge Algérie, implantée dans la localité d'Oggaz, dans la wilaya de Mascara, licenciés depuis 1er décembre 2013, entament leur 51ème jour de la grève de la faim. «Nous réitérons notre attachement à la satisfaction de nos revendications, que nous considérons comme étant légitimes, à savoir la réintégration de tous les employés illégalement licenciés, le paiement de tous les salaires et primes depuis la date de notre suspension à titre conservatoire (28 novembre 2013) et l'annulation de toutes les plaintes dont celles qui sont en appel (la justice, en première instance, a soit innocenté les employés soit rejeté les plaintes). Ainsi, l'engagement de Lafarge à respecter les droits constitutionnels des travailleurs notamment le droit syndical et la prise en charge médicale des travailleurs pour les éventuelles séquelles de la grève de la faim». Telle est la déclaration faite, samedi 26 avril, par le représentant des employés de Lafarge Algérie en grève de la faim, Aziz Semmach, en signe de contestation de ce qu'il a qualifié d'«attitude totalement fermée des responsables de Lafarge Algérie qui ont poussé le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, à nous qualifier de coupables». Le visage fatigué et les yeux hagards, Aziz Semmach se dit, comme ses confrères, outré par la récente déclaration du wali de Mascara qui leur reproche «d'adopter un dialogue de sourds et de n'avoir pas su profiter des occasions qui leur ont été offertes». Selon notre interlocuteur, «le wali de Mascara a été induit en erreur par ses sources et amené, malheureusement, à croire que les employés en grève de la faim sont les responsables de cette situation et des raisons principales des échecs à répétition des négociations». Il faut rappeler que le chef de l'exécutif de la wilaya de Mascara, lors de sa dernière déclaration à la presse locale, s'est engagé à ne pas abandonner les employés de la cimenterie d'Oggaz, en grève de la faim, «car, ils sont des pères de familles».