Grande fut la colère des citoyens de Seraïdi, Oued El Aneb et Aïn Barbar l'Edough, selon la rumeur d'hier à propos d'un prétendu bombardement des forces combinées de leurs communes ou localités situées sur les hauteurs et au piémont de l'Edough. Selon plusieurs d'entre eux, il ne s'agit ni plus moins que d'une mise en scène comme celle qui, en 2003, avait précédé la fuite des habitants de Aïn Barbar vers le chef-lieu de commune de Seraïdi. « Il n'y a pas eu de bombardements aériens et encore moins de terroristes abattus ou de mouvements d'importantes troupes des forces combinées comme on veut le faire croire. Il s'agit d'une rumeur infondée distillée à dessein », ont affirmé plusieurs habitants de Aïn Barbar. Le démenti de la rumeur est tout aussi formel chez les services de la police judiciaire et le commandement militaire de la zone opérationnelle à Annaba. « En guise de bombardement, nous avons effectué mercredi dernier un exercice de tirs d'une douzaine de missiles sur des zones non fréquentées au lieudit Chehiba. Nous avons également effectué des ratissages du côté de Tréat et Oued El Aneb dans le cadre des opérations de prévention », a précisé un représentant de cette institution. A l'hôpital Ibn Rochd de Annaba, le directeur général et le responsable du service de la morgue ont exprimé leur étonnement face à ce qu'ils ont qualifié de pure affabulation. « Dans ce type de situation, seule la morgue de notre hôpital pour les cadavres et les services hospitaliers pour les blessés sont chargés de la prise en charge. C'est également ici que s'effectue l'identification des terroristes abattus par les services de sécurité. A ce jour, comme vous pouvez le constater sur la liste des entrées, nous n'avons reçu aucun cadavre de terroriste et pas un seul blessé. »