Dans la matinée d'hier, une nouvelle attaque aérienne a ciblé une position terroriste localisée sur les hauteurs des villages de Aïn Barbar et Romanat. Six éléments de l'armée nationale populaire, des parachutistes des forces spéciales, ont été blessés, mardi, au 9e jour de l'opération de ratissage lancée dans les monts de l'Edough de Annaba, à la suite de l'explosion d'une bombe artisanale à aiguille, non loin du village de Aïn Barbar, situé à une vingtaine de kilomètres du village touristique de Seraïdi. Il était 16h lorsque les forces sécuritaires combinées avaient encerclé, à quelques kilomètres sur les hauteurs du village côtier de Aïn Barbar, des islamistes armés qui se cachaient dans les maquis avec femmes et enfants. Le lieu où se trouvaient les terroristes aurait été divulgué par un des leurs qui s'est livré aux services de sécurité le même jour, selon des sources proches des opérations. Des nombreux appels ont été lancés à travers des haut-parleurs en direction du groupe terroriste pour déposer les armes et se livrer, ou du moins libérer les femmes et les enfants. En vain. Vers 18h10, six parachutistes, dont deux officiers, qui ont tenté de se rapprocher de l'endroit où se sont retranchés les sanguinaires ont été blessés par l'explosion d'une bombe artisanale à aiguille, enfouie sous terre. L'élément qui a marché sur l'engin de la mort a perdu la partie inférieure de son pied droit. Il a été admis dans la soirée aux urgences de l'hôpital Ibn-Rochd de Annaba. Deux des six blessés, dont l'état de santé est jugé hors de danger, ont quitté l'hôpital après avoir reçu des soins, alors que le reste des blessés a été placé sous observation médicale. Dans la matinée d'hier, une nouvelle attaque aérienne a ciblé une position terroriste localisée sur les hauteurs des villages de Aïn Barbar et Romanat. Une opération de déminage au lieu dit rihana, près de Aïn Barbar, à coups d'engins, a été également signalée. Au dixième jour de l'opération, l'étau se resserre sur les terroristes activant sous le commandement de l'“émir” Mezhoud Mohamed-Tahar, alias Khoubeïb Aboumaâd le Constantinois, au nombre d'une cinquantaine. Ainsi, les forces combinées, qui ont réussi à mettre hors d'état de nuire plusieurs terroristes suite aux bombardements intensifs, viennent de prendre possession de trois localités situées au sud des monts de l'Edough, sur le versant d'Oued el-Aneb, Treat et Oued zied, dans la daïra de Berrahal, à savoir Metessaâ, Kaf Bouacida et Zaouïat Boukahabia, qui étaient aux mains des sanguinaires depuis plus d'une décennie. Mardi dans l'après-midi, un violent accrochage entre les services de sécurité et les terroristes avait eu lieu dans la zone de Zaouïat Boukahabia où une casemate a été découverte avec, à l'intérieur, des vêtements de femmes et d'enfants. Des dizaines de bombes artisanales, dont certaines de très forte puissance, ont été détruites. Une bonne partie de ces engins a explosé à la suite des bombardements effectués à partir d'hélicoptères de combat. Le reste a été découvert grâce aux professionnels en la matière dépêchés sur les lieux. “Ces deux régions étaient carrément des champs de mines. Mais, cela n'a pas empêché l'avancée des militaires”, rapporte un Patriote, qui vient de bénéficier d'une permission de deux jours. Si l'on se réfère à ses déclarations, les forces combinées sont décidées à éradiquer les groupes armés qui infestent les monts de d'Edough. “Même si cela doit durer des années, l'armée ne quittera pas les lieux sans l'éradication définitive des terroristes. D'ailleurs, ce sont les ordres. Nous avons tout le temps pour les coincer. Cette fois-ci, les criminels n'échapperont pas”, affirme-t-il. Actuellement, les terroristes se sont retranchés au niveau de six zones très boisées et réputées pour leur relief accidenté, lesquelles ont été utilisées par les éléments de l'ALN durant la guerre de libération nationale. À commencer par le lieu dit Aïn Laksab, connu pour ses grottes et son tunnel de l'ancienne mine de marbre, long de plusieurs kilomètres. La bouche de ce tunnel, qui a fait l'objet d'un bombardement à coups de missiles, a été totalement détruite, signalent nos sources. Sidi Boumediene, Kaf-rakhrakh et Aïn Ataoua, au cœur des monts de l'Egough, sont les autres zones où se cachent les islamistes armés avec femmes et enfants. B. BADIS