La caserne de la garde communale abandonnée depuis trois ans est de nouveau opération-nelle, et la route reliant les deux villages à Seraïdi est totalement sécurisée. B. BADIS Libérés par les forces de sécurité combinées au quatrième jour de l'important ratissage lancé depuis près d'une semaine dans les monts de l'Edough de Annaba, les villages côtiers de Aïn Barbar et Romanat, situés à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest du village touristique de Seraïdi, commencent à revenir à la vie. La caserne de la garde communale, abandonnée depuis près de trois ans, est de nouveau opérationnelle et l'unique route reliant ces deux localités à la commune de Seraïdi est actuellement totalement sécurisée, à la grande joie des populations locales forcées à l'exode depuis septembre 2003 par les hommes du sinistre “émir” de l'Edough, Mezhoud Mohamed Tahar, alias Khoubeïb Aboumaâd le Constantinois. Trois véhicules utilitaires, de différents types, fruit de rackets et abandonnés sur les lieux par les terroristes, piégés, ont été détruits. Aujourd'hui, ces deux villages sont complètement nettoyés des bombes artisanales semées un peu partout par les terroristes, qui ont trouvé dans les monts de l'Edough un terrain de prédilection pour semer la terreur, révèlent des sources proches des opérations. Devant le rétablissement de la situation sécuritaire dans cette région, avec, en outre, l'installation d'un campement militaire permanent sur les lieux, on apprend que les pouvoirs publics comptent inviter les habitants, qui vivent actuellement dans des conditions très pénibles, dans des logements à moitié réalisés à Seraïdi, à retourner chez eux, avant la rentrée scolaire. Région côtière, située à la lizière des monts de l'Edough, et légendaire pour sa richesse halieutique, Aïn Barbar, réputée également pour être l'un des plus beaux sites naturels de la région est du pays pour sa dense forêt et ses plages encore à l'état sauvage, est une zone enclavée où vivent plus d'un millier d'âmes, pratiquement livrées à elles-mêmes. Pour rappel, à Aïn Barbar, ce sont plus d'une vingtaine de personnes qui ont été sauvagement assassinées depuis 1996 par les intégristes, sous le regard impuissant des villageois, forcés souvent d'assister en spectateurs aux scènes macabres. Sur l'autre versant, dans les monts de l'Edough surplombant sur les communes d'Oued El-Aneb, Treat et Chetaïbi, les forces sécuritaires combinées continuent toujours de boucler les lieux en attendant l'assaut final. Il est important de rappeler que les différentes opérations de ratissage lancées, jusqu'ici, dans les zones de Metessaâ, kaf bouacida, bouchachia, et aïn zana, où les sanguinaires vivent en famille, se sont soldées par la perte des éléments des forces combinées de sécurité, provoquée essentiellement par des explosions de bombes artisanales. Quotidiennement pilonnés et totalement encerclés, les sanguinaires de la horde sauvage n'ont aucune chance de s'en sortir, cette fois-ci, face à l'impressionnant dispositif sécuritaire mis en place, estime-t-on.