La gestion du foncier urbain dans certaines localités suscite une vive polémique. L'agence de gestion et de régulation foncière urbaine de la wilaya de Tiaret est projetée, malgré elle, une fois de plus, au-devant de la scène locale depuis qu'une polémique est en train d'enfler bien qu'elle risque de prendre les contours d'un scandale si les enquêtes déclenchées ici et là corroboreront les dires des uns et des autres. Aux accusations d'un ex-cadre de l'agence de Sougueur, licencié dit-on pour «faute grave depuis le 30/10/2013» et qui fait état «d'attributions clientélistes et de destruction de documents officiels», la réponse des responsables de l'agence fait savoir que «monsieur B.M., ex-chef d'antenne de Sougueur, aurait remis aux notaires des lettres de cession de terrain falsifiées puisque les signatures étaient scannées alors que la règlementation prévoit que ces documents doivent être déposés par les bénéficiaires eux-mêmes». Motifs pour lesquels, dira la direction de l'AFWIT, «a valu le dépôt de deux plaintes au niveau de la justice et à Sougueur et Tiaret». Bien plus ajoute notre source, «les formalités administratives relatives au LSP (logement social participatif), l'agence n'enfreint en aucun cas la loi, pour preuve, aucune annexe n'a été signée à ce jour». S'agissant des deux logements sis au lieudit «Le Regina» et au niveau des «118 logements» que le chef d'antenne dit qu'«ils sont occupés par le chef de service LSP et le juriste, histoire d'acheter leur silence», dixit sa déclaration de presse, la réponse de la direction de l'agence l'explique par le fait que «le premier est un logement de fonction, bien de l'agence, alors que pour celui situé aux «118 logements», il n'existe aucune attribution officielle» et de renchérir que «seule une commission de la commune après étude et en application de la règlementation est habilitée à désigner les bénéficiaires». Pour ce qui est des attributions de lots de terrain, «l'opération est gelée depuis 2007», ajoute encore la direction dans sa lettre du 24 décembre 2013 dont El Watan en détient une copie. Bien plus, conclut la même source, sur instruction du wali qui est en même temps le président du conseil d'administration de l'AFWIT, «des commissions ont été créées pour le recensement des constructions illicites à travers la wilaya et ce, à quoi des dépôts de plaintes ont été entrepris non sans la démolition de certaines habitations». Destructions d'habitations qui ont déjà commencé dans toute l'étendue de la wilaya et qui toucheront celles érigées au mépris de la règlementation. En tout état de cause, la polémique qui ne fait que commencer promet de lever le voile sur la gestion du foncier urbain dans certaines localités.