La salle de délibérations de l'hôtel de ville a vibré, jeudi, au son des youyous, à l'annonce de l'installation officielle, par le secrétaire général de la wilaya, de M. Taibi Ahmed, en qualité de président de l'APC de Saïda, en remplacement de Melle Guendouz Siham, et ce, en exécution de l'arrêt n° 0050110 du 24/12/12, rendu par le tribunal administratif. En effet, le parti FLN, dont est issu M. Taïbi, avait adressé un recours, accepté en la forme par l'instance judiciaire, et annulé, dans le fond, le procès-verbal d'installation de Melle Guendouz ayant été élue, au second tour, qui n'avait pas sa raison d'être par 16 voix contre 12, alors que le tête de liste FLN avait remporté 16 voix (12 FLN+04 FFS) contre 16 bulletins nuls au 1er tour, invalidé alors. Entre temps, l'équipe de la maire avait distribué les tâches aux 18 membres, après le ralliement de l'alliance, RND (07 voix) Moustakbal (06 voix) et AHD 54 (04 voix) par un dissident FLN et l'absent FFS du 1er tour. Que va-t-il se passer maintenant avec le renversement de la majorité entre les 33 élus qui composent l'assemblée et le retour du dissident FLN dans ses rangs ? La page de la discorde vient de s'ouvrir et l'absence des 17 élus de l'APC 1 éloigne le consensus salutaire. Assisterons-nous à d'autres scénarios ? En tout cas, les dépités (Rnd, Moustaqbal et Ahd 54) se sont réunis au siège du chef de file et adressé un recours au Conseil d'Etat. L'avenir nous dira si la raison et la sagesse l'emporteront, car à Saïda, tous les dés ne sont pas encore jetés et les assemblées locales semblent mal parties, « tant il est vital et indispensable de dépoussiérer tous les dossiers, ou reprendre à zéro dans l'intérêt général d'une population inquiète et froissée » diront des citoyens frustrés par la tournure des évènements.