La ville de Sidi-Aïch vit ces dernières années à un rythme commercial ascendant à l'instar des autres agglomérations, et a fortiori, cette nouvelle manne a donné des idées malsaines à des restaurateurs et cafetiers «sans scrupules» de fouler aux pieds les règles d'hygiène. Le décor laisse à désirer en franchissant les portes de ces lieux de commerce. Crasse et miettes tapissent le sol, et dans la majorité des cas le service laisse à désirer. Les tables ne donnent guère envie de s'asseoir pour prendre son café ou son repas, et quant au produit servi, il est souvent de piètre qualité. Cette situation est peu rassurante vis-à-vis de la santé des consommateurs. Les produits servis peuvent causer d'énormes soucis sanitaires, a-t-on constaté. Les services de contrôle de qualité et d'hygiène semblent s'inscrire aux abonnés absents. Sinon comment expliquer l'insouciance et l'impunité des commerçants ? N'ayant d'autres alternatives, un nombre assez important de fonctionnaires font l'impasse sur les restaurants en recourant aux plats préparés chez eux afin d'éviter les mets servis par les restaurateurs. «Il est plus rassurant de prendre avec soi son déjeuner préparé à la maison que d'aller au restaurant. On n'est pas du tout rassurés par les conditions d'hygiène avec lesquels sont préparés les plats», nous confirme un cadre de la fonction publique. Les pâtissiers et les pizzaïolos ne dérogent pas à cette situation d'incurie qui règne au sein de leurs lieux de commerce. Les guêpes font partie du décor chez certains pâtissiers et chaque gâteau est entouré d'une nuée de ces bestioles. Le consommateur est appelé à s'agiter comme un éventail pour éloigner ces insectes indésirables. C'est dire l'état d'insalubrité auquel sont réduits ces lieux de consommation. La direction du commerce est tenue de prendre en considération ce laisser-aller observé par quelques commerçants, et cela passe inéluctablement par le renforcement du contrôle en diligentant des équipes du service de contrôle de qualité et d'hygiène.