Les terrains appartiennent soit au privé, soit au secteur de l'agriculture, ou sont accidentés. Le problème du foncier se pose avec acuité au niveau de la daïra de M'chedallah, à l'est de la wilaya de Bouira. L'extension pour les cinq chefs-lieux communaux se fait au ralenti. La plupart des terrains appartiennent soit à des particuliers, qui refusent de céder leurs parcelles, soit au secteur de l'agriculture. Le reste est situé dans des zones montagneuses accidentées relevant du secteur des forêts. À titre d'exemple, la commune d'Aghbalou, à 50 km à l'est de Bouira, culmine à plus de 700 m d'altitude. L'APC n'a d'autre choix pour l'acquisition d'une poche de terrain que d'acheter des lots appartenant à des privés. Néanmoins, la différence entre le barème officiel du mètre carré de terrain et celui demandé par les vendeurs privés dépasse le double. L'extension de la ville d'Aghbalou est prévue vers le sud, au lieudit Vouaklane, puisqu'au nord, les terrains appartiennent au Parc national du Djurjura (PND). Dans la commune montagneuse de Saharidj, toujours à l'est du chef-lieu de wilaya, c'est le même constat. En ce qui concerne une poche de terrain, d'environ 15 hectares, celle-ci fait l'objet de conflit entre l'APC et les citoyens et dont l'affaire est entre les mains de la justice. Une situation de blocage qui engendre bien des conflits entre les citoyens et les autorités locales. Aussi, l'espoir des citoyens de voir l'extension de leurs villes et infrastructures prendre forme n'est pas pour demain, vu la réalité du terrain. Récemment, les habitants de la localité de Raffour, dans la commune de M'chedallah, à 40 km à l'est de Bouira, ont contesté le nouveau plan directeur de l'aménagement et de l'urbanisme (PDAU). «C'est un non respect de la procédure réglementaire régissant les PDAU. Cette opération n'a pas connu de large diffusion, puisque aucun affichage n'a été enregistré», selon le rapport établi par le collectif des habitants de Raffour. Depuis des années, cette localité de plus de 10.000 habitants, ne cesse de connaître une extension. Mais cette croissance n'a pas été accompagnée d'une politique qui répond aux exigences du développement. Les réserves émises par les habitants sont nombreuses. Ces derniers avouent qu'il n'y a pas eu de planification sérieuse ou de coordination entre les services concernés. Ainsi, les habitants de Raffour réclament, dans leur ensemble, l'application du PDAU de M'chedallah. Le collectif a fait plusieurs propositions, telle que la projection de la réalisation d'une station d'épuration intercommunale de traitement des eaux usées afin de préserver les nappes phréatiques de l'Oued Sahel. En vain. De leur côté, les responsables du service technique de l'APC précisent que «l'accord définitif pour le PDAU n'est pas encore conclu. Nous n'avons pas contredit la volonté des citoyens. Leurs préoccupations sont prises en charge. Le véritable problème se pose pour le foncier où le déficit est important», dira le chef du service technique de l'APC, précisant que «l'étude de la révision du PDAU est menée par le même bureau d'étude. Elle est conçue de forme intercommunale pour regrouper M'chedallah, Ahnif et Ath Mansour. Cependant, l'enquête publique concernant la commune d'Ath Mansour n'est pas encore entamée. Ce qui engendrera du retard certainement».