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Le secteur extractif peut-il reprendre meilleures... mines !
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Quarante-huit ans déjà se sont écoulés depuis le 6 mai 1966, date historique de la nationalisation des mines par la récupération des richesses du sous-sol algérien, qui n'étaient pas encore affranchies du joug du colonialisme qui exploitait sans vergogne les ressources minières de l'Algérie depuis plus d'un siècle.
Cette date est devenue par la symbolique qu'elle représente une fête pour les mineurs algériens. Il est à rappeler que la tumultueuse histoire des mineurs algériens plonge dans des dates très lointaines jalonnées de luttes, de sacrifices et de déboires, chaque année une timide commémoration leur est dédiée, au risque de passer comme un fait des plus anodins. N'ont-ils pas été les premiers à braver les colons en provoquant des grèves, déjà dans les années 1940, dans les mines de Timezrit, de Ouenza et du Zaccar, donnant ainsi la première étincelle à une lutte qui se nourrira plus tard de leur profonde conviction. Ne serait-il pas opportun de les honorer dignement, par une fête qui leur sera dédiée officiellement, pour être gravée en mémoire en tant que date de couronnement d'une histoire tumultueuse, dans un secteur professionnel des plus difficiles qui soit ? Elle a été longue l'histoire des mineurs qui, en contrepartie d'un travail producteur de richesses, mais pénible, dangereux et préjudiciable à leur santé, n'ont jamais vu évoluer sérieusement une prise en charge de leurs besoins de santé tout au long de leur vie.
Pire encore, ils ne disposent même pas d'une mutuelle sociale, comme c'est le cas dans beaucoup d'autres secteurs, eux qui étaient à l'avant-garde de la notion de solidarité en Algérie. Il faut noter que l'organisation socioéconomique de l'ex-Sonarem, Société nationale de recherches et d'exploitation minière, de l'époque, n'avait rien à envier aux grandes sociétés minières de par le monde (villages miniers autour des sites d'exploitation, logements de fonction pour la stabilité des cadres et des travailleurs, caisse sociale propre aux mineurs, écoles de formation aux métiers des mines, centres de vacances, etc.), autant d'acquis qui restent à l'honneur de leurs initiateurs, mais qui ont disparu aujourd'hui, fragilisant à outrance un secteur aussi sensible, en le nivelant par le bas.
Les textes d'unification des caisses de sécurité sociale de 1983 ont porté un coup fatal au secteur des mines en le privant de la fameuse «Casomines», Caisse de sécurité sociale des mineurs, structure dédiée aux spécificités des besoins des mineurs et un élément de motivation et de cohésion sociale de toute la population minière. Il est à souligner que les politiques mises en œuvre qui ont accompagné une longue et lente désindustrialisation ont été traumatisantes et facteurs de déstructuration sociale malgré les tentatives des politiques de les planifier et d'en atténuer les effets.
Certaines régions, au simple énoncé de leur nom, sont fortement évocatrices d'une histoire glorieuse : Timezrit, Kenadsa, Zaccar, El Kouif, Ouenza, Boukhadra, El Abed, Boucaid, etc. Ceux-ci représentent l'image du mineur algérien et l'histoire d'un travail pénible et dangereux, de sites dégradés non reconstitués et de villages miniers portant des séquelles encore vivantes, mais aussi des images de solidarité, de courage et de fierté d'un authentique métier dont on parle encore avec respect.
Cette image, bien qu'elle ait considérablement évolué avec le temps, reste étroitement ancrée dans les mémoires des vieux mineurs, auxquels il faut rendre, en cette date mémorable, tous les mérites et hommages qui leur sont dus.
Mais comment ne pas saluer la fantastique solidarité du peuple de la mine ? Face à la montée de l'individualisme et de l'égoïsme, n'oublions pas les leçons de fraternité des mineurs lors des catastrophes, ni la leçon sociale de dignité et de cohésion qu'ont donnée les travailleurs des mines aux autres corporations ? Les mineurs algériens ont, dans des conditions particulièrement éprouvantes et dangereuses, contribué au développement industriel de l'Algérie et sont ainsi en droit de réclamer diverses prestations sociales spécifiques et inaliénables, au même titre que les travailleurs du secteur pétrolier.
Il faut saluer les professionnels de la médecine du travail et plus particulièrement à leur tête la regrettée professeure Mokhtari, docteur en médecine du travail, que Dieu ait son âme, qui a su, à une certaine époque, combattre avec acharnement pour la reconnaissance et la mise en évidence d'une dizaine de maladies professionnelles propres à l'activité minière (pneumoconiose, silicose, barytose, saturnisme, etc.).
Les pouvoirs publics doivent veiller désormais, à la faveur de la nouvelle loi minière, promulguée récemment, à promouvoir les bonnes pratiques d'hygiène et d'environnement sur les sites miniers par la sensibilisation et la formation, comme ils doivent veiller également à ce que les personnes physiques ou morales (publiques ou privées), exécutant des travaux de recherche ou d'exploitation de substances minérales doivent être tenues de les exécuter selon les règles de l'art, de façon à garantir la sécurité des personnes, la santé des travailleurs et la préservation de l'environnement. Je ne prétends pas réécrire une page de Zola en parlant des conditions de vie des mineurs, comme il l'avait fait pour «les gueules noires», mais j'évoque par devoir de mémoire la triste réalité d'une activité meurtrie et trop longtemps négligée, qui mérite d'être réhabilitée et traitée avec considération et égard au vu des sacrifices qu'elle a consentis et du rôle majeur qu'elle continue à jouer dans l'économie nationale.


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