Des habitants de Sidi Mabrouk supérieur déplorent l'absence dans leur quartier de terrains de jeux ou d'espaces de loisirs pour les jeunes. L'unique terrain de foot de Stah El Mansourah qui servait de défouloir aux jeunes du quartier et ceux des cités limitrophes, notamment de Oued El Had ou Sakiet Sidi-Youcef (connue par La Bum), a été fermé en effet il y a plus d'une année par la municipalité et sera affecté à des associations sportives de la ville. «C'était l'unique endroit où l'on pouvait courir ou jouer au foot pendant nos week-ends. Cette fermeture a pénalisé des centaines de jeunes du quartier. Ils auraient pu penser à une solution alternative avant de nous chasser comme des malpropres de ce terrain qui nous appartient depuis trente ans, quand il n'était encore qu'un terrain vague. Les espaces existent pourtant à Constantine pour construire des stades et les donner à qui bon leur semble au lieu de nous priver du seul lieu de détente qui existe à proximité de chez nous. C'est tout simplement de la hogra», nous diront avec dépit des jeunes du quartier. Ces derniers évoquent également le cas du square Beyrouth, lieu de détente jadis privilégié des habitants de Sidi Mabrouk supérieur et qui est fermé depuis plusieurs années. Les travaux qui ont été engagés en 2011 sont à l'arrêt pour des raisons liées à un conflit, selon des sources proches de la mairie de Constantine, entre les services de l'APC et de la DUC autour de la nature des travaux qui devaient y être réalisés. En attendant, ce square est à l'abandon et s'est transformé en repaire pour les délinquants du quartier et ceux limitrophes. Les riverains indiquent qu'ils n'ont eu de cesse de dénoncer les scènes contraires à la morale qui s'y déroulent chaque soir. Ils affirment que sous l'effet de l'alcool et autres substances prohibées des rixes éclatent souvent entre bandes rivales à l'intérieur du square d'où fusent propos obscènes et vociférations. Des faits qui ont été signalés, précisent les habitants, à plusieurs occasions à la brigade de recherche de la gendarmerie, située pourtant à quelques dizaines de mètres des lieux, mais sans que les responsables de cette brigade jugent utile d'y intervenir.