Signe de bonne santé ? Peut-être. Les langues se délient et les divergences dans les approches se confirment dans un climat moins sournois que celui qui avait caractérisé la session précédente. Le premier jour de la session ordinaire de l'année 2014 de l'APW, tenue mercredi dernier, a connu un échange de critiques entre le P/APW et un élu FLN, en l'occurrence le docteur Azzedine Aouaidjia. Ce dernier a soulevé une série de remarques au sujet de certains points d'ordre organisationnel et autres qui concernent les orientations de cette instance élue. Le travail de certaines commissions, la présentation dans sa forme du bilan annuel de la wilaya, et plusieurs autres remarques dans ce sens ont été faites devant l'assistance. Le P/APW a tout de suite exprimé le vœu de traiter des affaires liéest au développement local et à privilégier le recours à un débat serein lors des travaux de l'APW. Il a reproché à l'intervenant son absence lors des rencontres avec les différentes commissions. Le premier rétorquera que son absence n'est pas interdite par les textes et qu'il ne s'agit pas d'absence mais de boycott. Une suspension momentanée de la session a permis aux deux élus de revenir à de meilleurs sentiments et d'entamer le premier point classé à l'ordre du jour. D'autres élus ont critiqué, avant sa lecture, le bilan annuel de la wilaya. «On nous propose comme support de suivi des degrés d'avancement des projets de l'année 2013, un document où l'on remonte à 10 sinon 15 années. Est-il concevable de débattre en 2014 des réalisations qui concernent les gestionnaires et les élus d'une autre période ?» s'est demandé Djemil Djamel. Abondant dans le même ordre d'idées, Smara Liamine, un autre élu, critiquera le rapport et insistera sur le rôle de l'élu quand les affaires publiques sont proposées en session. Une autre élue a déploré l'absence d'une copie du rapport chez les membres de l'assemblée. Celle-ci sera relayée dans ce même point par d'autres qui affirmeront tous que le rapport en question qui nécessiterait, selon leurs dires, une étude et des réflexions de plusieurs jours, n'a pas été mis à leur portée. Un autre membre dira au sujet dudit bilan annuel : «Tout le texte est composé au futur, nous aimerions que tous les projets soient ainsi présentés : nous avons réalisé… ». Pour sa part, le wali dira: «Nous devons, d'abord, comprendre la nuance qui existe entre recommandations et délibérations pour ensuite déterminer l'objectif du bilan annuel qui n'est qu'une simple feuille de route à travers laquelle l'élu de l'APW peut cerner les données à partir desquelles l'on peut procéder aux ajustements nécessaires. En proposant les réalisations antérieures à l'assemblée, nous transmettons les étapes d'évolution (ou de régression) des secteurs et si l'ensemble des élus aspirent à une meilleure forme qu'on propose ensemble un spécimen qu'aucun texte, d'ailleurs, ne précise.»