Dans de nombreuses agglomérations, plusieurs défaillances persistent notamment en matière d'absence d'aménagement urbain et de détérioration du cadre de vie. Un bilan peu reluisant sur la gestion des affaires de la wilaya de Souk Ahras durant ces dernières années a été dressé lors de la session de l'APW tenue jeudi dernier. La majorité des 22 intervenants ont tous révélé les carences multiples constatées lors de leurs visites effectuées dans différentes communes. Nacer Laslaâ, membre de l'APW, a critiqué l'état des chaussées et le bitumage approximatif dans la majorité des agglomérations, notamment au chef-lieu de la wilaya. Une situation qui perdure, a-t-il indiqué, à cause de la complicité des services techniques. Les fuites d'eau dans plusieurs cités, et le cadre de vie qui laisse à désirer, ont été les autres points développés par le même élu. D'autres anomalies dans l'aménagement urbain, dont les jets d'eau transformés en dépotoirs, les dos d'âne qui n'obéissent à aucune norme, l'absence des espaces verts, des aires de jeux pour enfants et de parkings ont fait l'objet de critiques objectives de la part des autres membres de l'assemblée, en l'occurrence : Larbi Bouziane, Abdelghani Hadjeb, et Djebar. D'autres intervenants ont mis en relief l'absence des structures de l'Etat dans la lutte contre la prolifération des bidonvilles en zones forestières, notamment à proximité du cimetière des Martyrs et le long de la route menant vers la commune de Zaârouria. Ces structures qui n'arrivent toujours pas à implanter, dans cette wilaya pionnière dans la production du lait, une unité de transformation. «C'est la région la plus chère en fruits et légumes», a noté un élu pour signifier aux participants à cette session qu'il est temps de rompre avec les rapports de complaisance et interpeller chaque responsable à assumer ses fonctions. Plus pertinente encore a été la déclaration du docteur Azzedine Aouaidjia qui a fait allusion à certaines divergences d'idées qui avaient bridé, par le passé, le travail de l'assemblée. «La force de l'Etat réside dans l'application des lois. Or nous courons volontiers vers Oued Lokehol (hameau de Souk Ahras) pour y démolir une baraque et nous faisons la sourde oreille quand il s'agit d'un général de l'ANP qui vient de squatter un espace de plusieurs centaines de mètres carrés à la cité Baoulou1. Tout le monde en parle, sans jamais apporter une quelconque réponse», dira-t-il. Le docteur a ensuite mis en doute les chiffres cités dans le rapport dudit dossier. «Nous demandons au wali de nous confirmer (ou infirmer) ces chiffres que nous croyons loin de la réalité », a-t-il lancé, avant d'apporter des critiques à l'adresse de certains élus restés en hibernation depuis leur installation.