A tous les problèmes liés à l'absence de technicité des responsables algériens, s'ajoute l'anarchie dans le secteur des transports : transport public défaillant, chauffeurs de taxi grincheux, absence de lignes dans certaines localités, particulièrement à la périphérie, copinage, etc. Les projets du secteur des transports à Alger peinent à démarrer. L'avis d'appel d'offres national et international pour une mise en place d'un centre de régulation de la circulation vient d'être déclaré infructueux. Lancé en début d'année par la direction des transports d'Alger, le projet porte sur la fourniture, l'installation et la mise en service d'un centre de régulation. «Quatre entreprises étrangères ont déjà soumissionné, mais aucune entreprise nationale par manque de technicité chez nos opérateurs. Deux sociétés espagnoles, une autrichienne et une coréenne ont présenté leurs différentes offres. L'ouverture des plis a eu lieu le 9 avril dernier. L'évaluation des offres est en cours et, dans un mois, l'entreprise choisie sera connue et installée», a indiqué le directeur des transports de la wilaya d'Alger, Rachid Ouezzane, lors d'un précédent entretien à El Watan. Finalement, la direction d'El Biar n'a retenu aucune de ces entreprises soumissionnaires. S'agit-il du coût excessif proposé par les soumissionnaires, ou d'un manque de «technicité» des postulants ? Aucun motif n'a été avancé par cette administration à laquelle la tutelle a confié la réalisation du projet important prévu depuis plusieurs années. Le projet, annoncé en grande pompe en début d'année, risque de prendre plusieurs mois avant d'être réalisé. Selon M. Ouezzane, la réalisation de cet équipement qui devrait être localisé à Vieux Kouba n'est guère facile. «C'est un projet très complexe. Il nous permettra de gérer la circulation à partir d'un centre. On connaîtra en temps réel la situation exacte de la circulation. Des logiciels, des capteurs, des caméras de surveillance, des panneaux à messages variables permettront de réguler la circulation et augmenter la capacité dynamique des routes. Il nous sera possible d'augmenter la capacité d'exploitation des voies existantes», signale le directeur. Et d'ajouter : «Il faut néanmoins signaler que la direction ne va pas attendre l'achèvement de tous les travaux pour la mise en place des capacités du centre. La première opération concernera les 500 carrefours dotés de feux de signalisation, un ancien projet qui sera intégré dans le système de régulation. Il faut savoir qu'il y a déjà des caméras installées. On a aussi un réseau de fibre optique déjà en place. Le siège de quatre étages est aussi en cours de réalisation à proximité du lycée de mathématiques de Vieux Kouba, non loin du parking à étages». Plusieurs projets annoncés par le département de Amar Ghoul sont laissés en rade. Annoncée pour le début d'année par l'ex-ministre des Transports, la mise en service des télécabines de Bouzaréah est reportée à juillet prochain. La pose des câbles et les essais, justifie-t-on encore, risqueraient de prolonger encore de plusieurs semaines supplémentaires ce délai. Les parkings aussi connaissent des contretemps dus, signale-t-on, au désengagement des partenaires étrangers choisis par le ministère des Transports. Le tramway connaît des arrêts successifs, particulièrement depuis l'extension de la ligne vers Qahouet Echergui. A tous ces problèmes liés à l'absence de technicité des responsables algériens, s'ajoute l'anarchie dans le secteur des transports : transport public défaillant, chauffeurs de taxi grincheux, absence de lignes dans certaines localités, particulièrement à la périphérie, copinage, etc.