Notre parti ne s'est jamais positionné contre la révision de la Constitution. Je défie quiconque qui apportera la preuve contraire. Nous n'avons nullement changé de position. Si cette initiative émane du président de la République, le RND applaudira et soutiendra pleinement », a lancé Chihab Seddik, sénateur et membre du bureau du RND. Cette sentence a été prononcée jeudi à la salle Ibn Khaldoun, à Alger, lors d'un meeting organisé par le bureau d'Alger au profit des femmes de cette formation, et ce, à l'occasion de la célébration du 44e anniversaire de l'Indépendance et de la Jeunesse. Les militantes du RND ont répondu massivement à l'appel. Une satisfaction pour les organisateurs et l'ensemble des intervenants à cette rencontre, notamment Mme Nouara Djaâfar, Nouria Hafsi, Miloud Chorfi et Chihab Seddik. Lors de son intervention, M. Chorfi, porte-parole du parti, a précisé que le RND n'est ni contre la réconciliation nationale ni contre la révision de la Constitution et encore moins contre les augmentations des salaires. Pour être plus explicite à l'égard des personnes qui s'interrogent quant au changement de position du RND, M. Chorfi fera remarquer que le RND est un parti nationaliste qui s'est investi dans l'effort de sauvegarde de la République. « Le RND a ses positions qui sont très claires et ses convictions et ne change pas de veste selon les circonstances », affirme M. Chorfi. Selon lui, le groupe de travail qui se penche actuellement sur le dossier des salaires a été constitué du temps de M. Ouyahia et ce dernier s'est battu pour que le projet de la Fonction publique soit débattu. Abondant dans le même sens, M. Chihab a rappelé que les militants du RND sont issus du peuple. « Nous comprenons ses problèmes et nous sommes en faveur de l'amélioration de la situation sociale de nos citoyens », estime M. Chihab qui comprend le sens de la décision annoncée dimanche dernier par le premier magistrat du pays. « En décidant d'allouer près de 120 milliards de dinars à l'augmentation des salaires des fonctionnaires et à l'amélioration des retraites de moins de 10 000 DA, le budget de l'Etat engagera une dépense supplémentaire qui reste dans la limite des 5% de croissance économique réalisée par le pays l'année dernière », explique l'orateur qui qualifie cette mesure de rationnelle et non de populiste. Abordant la question de la réconciliation nationale, le RND, selon son porte-parole, déploiera tous ses efforts afin de veiller à l'application des mesures et des directives de la charte sur le terrain. Dans ce sillage, les responsables du RND se sont félicités des résultats positifs qu'a connus le pays durant ces sept dernières années. Des résultats réalisés grâce à la mise en application de la politique du président de la République. Néanmoins, pour répondre à ses détracteurs et à tous ceux qui ont tiré à boulets rouges sur le RND, M. Chorfi lancera haut et fort que le parti d'Ahmed Ouyahia réfute en bloc et dénonce par là même les surenchères politiques que certaines parties gèrent à travers des méthodes n'ayant aucune relation avec la moralité du travail politique. « Ces parties utilisent toujours lesdites méthodes à chaque début des rendez-vous électoraux », a affirmé l'orateur. L'Alliance présidentielle est un autre point qui a figuré dans le discours de M. Chorfi. Celui-ci confirmera la présence du RND au sein de l'Alliance. « Nous sommes toujours partie prenante de l'Alliance. Un bloc ayant pour objectif l'application du programme du Président », a noté M. Chorfi qui précise en outre que le RND entrera de plain-pied dans les prochaines échéances mais avec sa propre liste, et chaque parti politique défendra sur le terrain son propre programme. Sur le chapitre relatif à la révision de la Constitution, le conférencier a souligné que la position du RND est connue de tous. « Le RND soutiendra le Président s'il opte pour la révision de la Constitution et il ne se prononcera jamais contre une révision émanant du chef de l'Etat, et à cet effet il mobilisera tous ses efforts pour la réussite de l'opération », a-t-il précisé, réfutant l'idée qu'une telle question soit le sujet d'un seul parti. « Un parti politique n'a pas les prérogatives de proposer une telle démarche, la révision de la Constitution est du ressort du premier magistrat du pays. Il est seul apte à suggérer au peuple cette initiative. La Constitution n'est pas une affaire d'un parti politique », a lancé M. chorfi qui, par ailleurs, a rendu un vibrant hommage aux femmes, aux familles victimes du terrorismes et aux patriotes. Le RND est entré en campagne électorale, selon les dires de ces dirigeants. Une opération de restructuration au niveau local est également lancée.