«Il faut réfléchir à un régime politique qui s'inspire de la réalité algérienne», souligne le porte-parole du FLN. Le Front de libération nationale a accueilli avec satisfaction le discours du président. «Cette annonce a, sans doute, eu un écho positif chez les citoyens, conscients des bienfaits de ce projet qui va instaurer les bases de la démocratie au niveau des institutions du pays», annonce M.Bouhadja, porte-parole du FLN. A l'image du RND, le FLN se prépare pour concrétiser le projet du président. Concernant le choix du régime politique, le FLN précise que «le président n'est pas tenu d'adopter les propositions du FLN. Nous avons émis notre avis sur un certain nombre de points, et nous sommes prêts à enrichir notre initiative», ajoute-t-il. Le FLN emboîte le pas au président en affirmant qu'un régime présidentiel à l'américaine ne peut pas être appliqué dans notre pays. «Il faut réfléchir à un régime politique qui s'inspire de la réalité algérienne», conclut-il. Le Rassemblement national démocratique (RND) s'est déclaré, quant à lui, «très satisfait» du contenu du discours qu'a prononcé M.Bouteflika devant les officiers supérieurs de l'Armée nationale populaire (ANP). «Notre parti soulève l'aspect valeureux du discours qui intervient à la veille d'une date historique, celle de l'indépendance», affirme M.Miloud Chorfi, porte-parole du parti. Concernant la révision de la loi fondamentale, il a affirmé que son parti «était toujours clair sur cette question». Il dira: «Nous avons déjà donné notre point de vue par rapport à cette question en exprimant notre soutien au président s'il décide de réviser la loi fondamentale du pays». «Le RND n'a jamais eu la prétention de se positionner contre une révision émanant du chef de l'Etat.» Mieux, la formation de Ahmed Ouyahia est disposée à mobiliser tous les efforts pour réussir l'opération. «Nous sommes prêts à organiser une campagne de sensibilisation à travers le territoire du pays pour expliquer la démarche du président et la faire aboutir comme cela a été cas pour la réconciliation nationale», souligne M.Chorfi. La position du RND est importante à plus d'un titre. A la tête du gouvernement, Ahmed Ouyahia ne semblait pas très convaincu par cette révision en déclarant à maintes reprises et à l'occasion de ses différentes sorties que «cette démarche ne constitue pas une priorité». Ouyahia avait même lancé des critiques à peine voilées à l'égard du FLN, l'initiateur de cette démarche, en mettant en doute les véritables objectifs des initiateurs de ce projet. Le discours du RND a connu quelques «rectificatifs» après la démission d'Ouyahia du gouvernement. Désormais le RND fait la distinction entre le projet du président et celui du FLN. Contrairement à son allié, le MSP demeure toujours dans l'expectative et attend les propositions du chef de l'Etat. «Nous approuvons le principe de la révision constitutionnelle qui vise à consolider les valeurs inaliénables de la démocratie», a précisé à L'Expression M.Saïdi, vice-président du MSP. M.Bouteflika est appelé à rendre publics les contours de la nouvelle Constitution. «Il est important pour nous, classe politique, de savoir quels sont les articles qui seront amendés», note-t-il, tout en refusant de s'exprimer sur la copie du FLN, partant du principe que seul le président de la République a les prérogatives d'amender la Constitution. Le MSP plaide pour l'élargissement du dialogue politique autour de cette question. «Les partis doivent être associés à cette démarche», réclame M.Saïdi appuyant que la révision de la Constitution est indispensable pour clarifier le régime politique.