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Le séminaire d'El Ouazana
Avec Larbi Ben M'Hidi, Abane Ramdane, Ouamrane, Sadek, Oussedik et Amara Rachid

Au cours des mois de mai et juin 1956, des dizaines de lycéens et étudiants, obeissant à l'appel de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema), affluaient par groupes de cinq à dix vers les hauteurs de l'Atlas blidéen pour rejoindre les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN ).
Désertant les cours, ils quittaient les lycées de Médéa, Blida, Boufarik et autres centres d'enseignement de l'Algérois pour accomplir l'objectif du FLN, à savoir la libération de l'Algérie du joug colonial et obtenir l'indépendance. Ils n'avaient, pour la majorité d'entre eux, aucune formation militaire ou politique les préparant au destin qui allait être le leur. Regroupés à la dechra d'El Ouazana, ils partipèrent à un séminaire dirigé par Larbi Ben M'hidi, Abane Ramdane, les colonels Ouamrane et Sadek Dehiles, le commandant Oussedik ainsi que Amara Rachid.Les lycéens cités dans ce texte sont, pour la plupart, tombés au champ d'honneur, donnant tout son sens à la formule de Amara Rachid : «Avec des diplômes, nous ne ferons pas de meilleurs cadavres.» Très peu survécurent.
L'un de ces lycéens de Médéa, Mohamed Kalache, dit Djaffar, a laissé un écrit décrivant son parcours au maquis et les débuts de son engagement, à commencer par le séminaire d'El Ouazana.
Djaffar Kalache raconte : «En mai 1956, mon cousin Yahia et moi avons assisté à une réunion, dans un local à proximité de la place du Cheval (place des Martyrs), regroupant des étudiants, des lycéens et des collégiens de la région d'Alger. Présidée par Seddik Ben Yahia, assisté de Amara Rachid, elle avait pour ordre du jour principal la prise de décision d'une grève illimitée des études et un appel à rejoindre les rangs du FLN et de l'ALN.»
Aprés avoir décrit les conditions qui prévalaient au lycée de Médéa (voir le livre Le dernier cours de Belkacem Kassoum Madani, édité par l'ANEP), Djaffar précise que son cousin lui avait dit, fin juin, que le moment était venu de rejoindre le maquis. Le lendemain, Yahia, accompagné de Baba Ali Bachir, Amrouche, Imam Lyes et de Djaffar, leur donna l'ordre de départ.
Ils avaient, tous les cinq, endossés des kachabias et chaussé des pataugas, la chaussure des combattants. Djaffar était le seul à posséder une arme de poing un 7.65 subtilisé à un fils de colon, lycéen à Médéa.
Djaffar poursuit son récit : «Après une marche de plusieurs heures, transitant par la carrière de plâtre (endroit connu sous le nom de Plâtrière à une dizaine de kilomètres de Médéa), nous arrivâmes à une maisonnette, construite à flanc de montagne, où nous fûmes accueuillis par un moussebel qui exigea le mot de passe. ‘‘Algérie libre',' répondit mon cousin. Nous avons été conduits ensuite vers un moudjahid armé d'un MAT 49. Il s'était présenté comme chef de section du nom de Si Mansour et nous avait dit qu'il revenait tout juste, avec ses hommes, d'une embuscade tendue à l'ennemi qui leur avait permis de récupérer une mitraillette et trois fusils de guerre.
Les quatre soldats, qui étaient dans la jeep, avaient été éliminés. Cela nous avait impressionnés et ragaillardis. Nous allions, me dis-je, être nous aussi dans le feu de l'action. Plus tard, on nous emmena dans un gourbi où nous allions nous restaurer, à la paysanne, et nous reposer. ‘‘Finis les sauces délicieuses des villes, il va falloir vous habituer au ragoût et à la galette des paysans'', plaisanta avec nous le préposé au dîner. On était une dizaine à dormir dans ce gourbi sur des nattes en halfa et le matin nous ressentions les piqûres des divers insectes qui avaient accompagné nos ronflements. Avec un guide, nous avons entamé une marche en direction de Beni Micera.
Notre marche était souvent interrompue par des haltes pour nous mettre à l'abri des vols d'avions mouchards (des Alouettes). L'alerte passée, poursuit Djaffar, la marche reprit pour atteindre un endroit appellé Haouch. Sa surprise fut grande, dit-il, en rencontrant d'autres camarades. Il s'agissait de Boumahdi Hamid, Saïdi Boubaker, Bouchibane Lounès et Guidoum. Durant la nuit au gourbi, Hamid leur raconta des histoires drôles dont l'une les avait vraiment déridés. Visant une petite lucarne en haut du gourbi, Hamid leur dit, il faut faire attention, car França (la France) peut entrer par là !»
Le lendemain la marche reprit. Djaffar écrit : «Après plusieurs heures de marche interrompue tout au long du parcours avec des sentinelles de l'ALN, nous arrivâmes à notre destination, la dechra d'El Ouazana. La dechra, en fait une zaouia à l'origine, se composait d'une douzaine de maisonnettes, plutôt des gourbis améliorés, dont l'une abritait une infirmerie. A l'entrée, se tenait Amara Rachid, habillé en civil et que je reconnus tout de suite l'ayant rencontré lors de la réunion d'Alger avec les étudiants. Nous ayant salués, il nous invita à entrer et nous vîmes à l'intérieur trois infirmières (Bazi Safia, Mesli Fadhela et Belmihoub Meriem). Il y avait aussi deux patients blessés par balle, allongés sur des peaux de mouton.
Transférés dans une autre maisonnette, on nous présenta à des personnes plus âgées et qu'Amara Rachid désigna comme étant les chefs. Pour nous c'étaient des inconnus. Par la suite, on sut qu'il s'agissait de Si Abane Ramdane, Si Taieb (Omar Oussedik), Si Ouamrane, Si Sadek (Dehiles), Si Salah (Zamoum Salah).Abane donna instruction pour nous diriger vers un autre gourbi qui allait être notre résidence durant le séjour à El Ouazana. Fatigués par les marches successives, nous nous affaissâmes sur nos nattes en essayant de nous débarrasser de nos pataugas. ‘‘Stop ! il ne faut jamais enlever vos chaussures, Vous devez être prêts à ‘disperser' (vous disperser) en cas d'urgence'', expliqua le moudjahid de garde.»
Ben M'hidi : «C'est vous l'armée, c'est vous les futurs officiers»
«Après deux heures de sommeil, nous fûmes réveillés par une voix nous souhaitant la bienvenue, c'était Larbi Ben M'hidi accompagné de Amara Rachid.‘‘Je suis très fier de vous et vous félicite d'avoir répondu si rapidement à l'appel du FLN'', nous dit chaudement, avec une voix émue, le chef du FLN. Il se plaisait manifestement à discuter avec nous, à nous interroger sur nos convictions, sur nos connaissances en politique et sur notre vie passée. Intimidé, je me hasardais malgré tout à lui demander : ‘‘Si Ben M'hidi, elle est où notre armée ?'' Souriant, il répondit : ‘‘C'est vous l'armée !'' ‘‘Oui, mais où sont nos officiers ?'' ‘‘C'est vous les futurs officiers de l'armée'', ajouta-t-il.
Un moudjahid entra dans le gourbi et annonça à Ben M'hidi qu'un autre groupe de lycéens venait d'arriver de Blida. Notre baptême du feu n'allait pas tarder. Un moudjahid me tendit un fusil Stati (fusil italien de la Deuxième Guerre mondiale) et m'intima l'ordre d'aller monter la garde. Ce que nous allions faire à tour de rôle pendant deux heures. Le groupe de lycéens annoncé la veille fit son apparition et nous constatâmes qu'il s'agissait de condisciples et d'amis connus. Il y avait Bousmaha Ahmed (1), Bentorkia Abderrahmane, Anane Mohamed, Farradj Nasser, Benamar Mahmoud, Benkortebi et d'autres.
En fin d'après-midi, un autre groupe de lycéens arriva. Il avait emprunté le même itinéraire que nous, en venant de Médéa. Il y avait Boudissa, Rouis Bachir, Skander Ahmed et son frère Mohamed, Djilali ainsi que quelques autres. Contents de voir comment la jeunesse estudiantine avait répondu à l'appel des armes, Ben M'hidi et Abane décidèrent de retarder leur départ vers la vallée de la Soummam, où devait se tenir le Congrès qui allait structurer et organiser la lutte de libération sur tout le territoire national. Le séminaire d'El Ouazana allait commencer.» Un ami et condisciple du lycée, Lamari Lakhdar, qui avait participé au séminaire d'El Ouazana m'a dit qu'il était difficile de se souvenir de tous les noms des séminaristes, vu que certains avaient déjà des noms de guerre pour cacher leur identité, de crainte des représailles de l'ennemi sur leurs familles. Néanmoins, il m'a donné des noms de lycéens de Laghouat non mentionnés dans le document de Djaffar. Il y avait donc également Mahboubi, Bouchareb, Benamar Mostefa qui avait rejoint son oncle Mahmoud déja cité par Djaffar.
Le récit se poursuit ainsi : «Une grande pièce avait été aménagée dans l'une des maisonnettes et transformée en un lieu de réunion. Des débats politiques dirigés, tour à tour, par Ben M'hidi, Abane et les autres chefs avaient lieu tous les après-midi au cours desquels étaient discutés différents thèmes. Quel avenir pour l'Algérie libre et indépendante ? Quel système politique adopter ? Régime socialiste, communiste, islamiste ou démocratique ? Au plan économique, la question de l'exploitation des ressources du sous-sol algérien suscitait l'intérêt ainsi que l'émancipation de la femme algérienne. Par groupes de cinq ou six, on nous initiait aux soins de première urgence. Ces cours pratiques étaient dirigés par Amara Rachid et les trois infirmières : réanimation par massage cardiaque, nettoyage et pansement des blessures et des plaies, utilisation des seringues pour les injections intramusculaires et veineuses, utilisation des agrafes et du fil spécial pour suturer les plaies ouvertes. Une dizaine de jours plus tard, plusieurs d'entre nous reçurent des affectations pour rejoindre l'Ouarsenis avec la compagnie dirigée par Mustapha Lakehal. Nekab Amrouche, Djilali, Benamar Mahmoud, Bachir Rouis, Imam Lyes et Rezzoug Tahar faisaient partie du groupe qui allait vers l'Ouarsenis (2). Vers le début du mois de juillet, tous les responsables et quelques étudiants avaient quitté El Ouazana, se dirigeant vers la Grande Kabylie. Trois jours plus tard, une opération militaire française de grande envergure était lancée sur Beni Micera. Heureusement que nos responsables avaient déjà quitté la région. Avec le reste des étudiants et les deux djounoud blessés nous avons eu tout juste le temps de nous éloigner de la déchra en nous enfonçant à l'intérieur de la forêt. Amara Rachid, les trois infirmières et les deux frères Skander s'étaient refugiés dans une forêt, face à notre endroit, où il y avait des casemates. Plusieurs hélicoptères de type Sykorski et Banane avaient déversé des dizaines de soldats ennemis à quelques centaines de mètres encerclant El Ouazana. En piquant, des avions de chasse Jaguar lançaient des roquettes sur plusieurs maisons. Repérés par l'ennemi, Amara Rachid et ses compagnons durent faire face aux assauts des soldats. Après un combat héroïque, armé d'un seul pistolet il tint à distance les militaires jusqu'à épuisement de ses munitions. Il fut tué et ses compagnons arrêtés (les trois infirmières et les frères Skander). Ses compagnons n'avaient aucune arme pour se défendre.»
Le récit de Djaffar continue sur les conséquences de l'opération militaire française. Plusieurs civils tués par les bombardements des Jaguar, toute la dechra détruite et la région d'El Ouazana déclarée zone interdite.
Djaffar parle de ses rencontres avec Si M'hamed et Si Lakhdar, des victorieuses opérations contre l'ennemi, des dizaines de soldats éliminés et de la récupération de plus d'une cinquantaine d'armes de tous calibres, y compris deux FM bar.
Si Lakhdar, qui avait mené le combat avec sa katiba, était content de se débarrasser des fusils de chasse et d'équiper ses djounoud avec des armes de guerre. Djaffar fait part ensuite d'une importante réunion à Bahata en présence de Ouamrane, Taieb Oussedik, Taieb Eldjoghlali, Si M'hamed et de plusieurs étudiants. La réunion avait pour objet d'informer les participants des résultats du Congrès de la Soummam, tenu le 20 août 1956. Parmi les décisions prises lors de ce congrès, il y avait la création du Conseil national de la résistance algérienne (CNRA), du Comité de coordination et d'exécution (CCE) chargé de diriger la Révolution. Il y avait l'organisation territoriale de la lutte avec la création de six Wilayas.
Les nouvelles répartitions des responsabilités à la tête des Zones et des régions avaient été précisées. Djaffar était désigné comme chef de région de la Zone 2 (Blida), Yahia Bousmaha était désigné pour superviser les deux chefs de Région de Blida et du Sahel. La Zone d'Alger était sous la direction politique et militaire de Larbi Ben M'hidi. D'autres étudiants furent également désignés pour les quatre différentes Régions.
Après la réunion, deux jours plus tard, Djaffar raconte qu'il s'était trouvé avec Yahia à l'intérieur d'un ratissage près du douar de Beni Quina. S'étant mis à l'abri dans un buisson d'une maigre forêt, ils virent se diriger vers eux un chien, un berger allemand, que Yahia caressa en lui faisant geste de partir. Un instant plus tard, un soldat français trébucha risquant de les frôler. Il rencontra le regard de Yahia qui, le doigt sur la gachette de la mitraillette lui fit «chut» en portant le doigt à la bouche. Le soldat détourna le regard et poursuivit son chemin sans donner l'alerte.
Djaffar raconte, sur plusieurs pages, son parcours de moudjahid, les diverses missions accomplies, les multiples rencontres avec Si M'hamed, Oussedik, la préparation de la grève des Huit jours de janvier 1957, les marches sur tout le territoire de la Zone 2 de la Wilaya IV. Il raconte la mort, près de Bouinan, d'un de ses compagnons, Dahmoun, ancien footballeur du Mouloudia d'Alger.
Au douar Ferroukha, Djaffar parle de sa rencontre avec Si Mansour et ses djounoud, tous équipés de mitraillettes Sten allemandes. Mansour lui précisa qu'elles provenaient du lot de l'armement détourné par l'aspirant Maillot qui avait déserté l'armée française en emportant avec lui un camion plein d'armes et de munitions.
Au PC régional, à Beni Micera, Djaffar rencontre les docteurs Arezki Hamrouche et Dahlouk, ainsi que Boualem Oussedik. Les docteurs dirigeaient une infirmerie à quelques centaines de mètres du PC. Quelques jours plus tard, une grande et énième opération est lancée sur la région. Djaffar est blessé, une balle explosive lui ayant fracassé la cheville gauche. Il est mis à l'abri à l'infirmerie et soigné par Hermouche. Il n'est plus apte au combat. Si M'hamed lui signe un ordre de mission pour évacuation vers la Tunisie. De là il est envoyé au Caire, où il retrouve Ouamrane qui lui signifie sa nouvelle «mission», aller étudier en Allemagne où il décroche un diplôme d'ingénieur en télécommunications.
A l'indépendance, il rentre en Algérie où il occupera des fonctions supérieures au ministère des PTT.
Il est décédé au printemps 2013, en Allemagne, des suites d'une longue maladie. Il est enterré à Alger, vœu qu'il avait exprimé de son vivant.
Notes :
(1) Bousmaha Ahmed, dit Yahia, avait des prédispositions politiques précoces. Il a été avec Amara Rachid l'un des animateurs les plus influents lors des préparatifs de la grève. Lors des débats à El Ouazana, Yahia était un des orateurs les plus écoutés par Larbi Ben M'hidi. son frère Mohamed, qui rejoignit le maquis quelque temps après, y resta de 1956 à 1962. Il finit la guerre avec le grade de commandant, membre du CNRA et du conseil de Wilaya.
(2) Les lycéens cités, auxquels il faut ajouter Bouchibane Lounes, Rezzoug Tahar et d'autres, étaient les premiers à se porter volontaires pour intégrer les commandos de Ali Khodja. Imam Lyes se rendit célèbre par ses actions d'éclat à la tête du commando Djamal. Rezzoug Tahar, dit «Lobo», a fait subir des pertes sévères à l'armée française dans la région de l'Ouarsenis. Ils tombèrent tous deux au champ d'honneur.


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