La crise au sein de l'APC de Aïn Abid a, semble-t-il, pris fin hier. Durant les délibérations de la session extraordinaire, qui s'est déroulée au siège de l'APC, c'est le maire qui a finalement gagné la bataille pour imposer les points qu'il avait lui-même proposés à l'ordre du jour (la cession de la bibliothèque communale au profit de la direction de la culture, les projets de deux marchés de proximité, et le couffin du Ramadhan). Ces points ont été rejetés à maintes reprises par les dix élus opposants. Selon le représentant de ces derniers, Abdelali Redouane, que nous avons joint par téléphone, cette crise a généré durant huit mois un blocage et un grand chamboulement des activités de l'APC. Il a fortement insisté sur l'article 70 du code communal, relatif à la concertation avec l'exécutif, qui n'a jamais été, selon lui, appliqué par le maire, ce qui a mené à la crise en question. Il nous a affirmé que «le maire a toujours refusé qu'on le contrarie durant l'assemblée réunie à huis clos». D'après lui, celui-ci veut imposer un ordre du jour qui a été pourtant déjà rejeté, au motif de «gestion chaotique». Toujours selon notre interlocuteur, cette situation a suscité le mécontentement des citoyens. Et de se justifier : «Nous n'avons pas demandé le départ du maire, bien au contraire tout ce que nous voulons est que la loi soit appliquée; il faut aussi qu'il y ait une révision des membres des commissions et des exécutifs.» Par souci d'équité, nous avons sollicité, également par téléphone, le maire, Fawzi Boumendjel, qui nous a assuré que cette session s'est déroulée dans de bonnes conditions. Il nous a livré les précisions suivantes : «Nous avons obtenu les points relatifs à la cession de la bibliothèque communale au profit de la direction de la culture, ainsi que les autres points mentionnés, et c'est conforme à l'article 54 du code communal. Mais cet ordre du jour a été établi avant tout pour le bien des citoyens de la commune.» Et à son tour de se justifier : «Je n'ai jamais écarté l'un des représentants des autres partis pour placer à la tête d'un poste de l'exécutif ou de commission l'un des membres de mon parti. Celui qui veut travailler est le bienvenu. Les portes de l'APC sont toujours ouvertes à tout le monde.»