Finalement, l'APC de Ain Abid a pu délibérer, valablement, hier, au cours de la session extraordinaire, convoquée par son président. La chose a été rendue possible grâce à l'absence «injustifiée», dira ce dernier, d'un membre du groupe de 10 opposants constituant la majorité de blocage qui a, systématiquement et depuis le 9 janvier 2014, paralysé l'activité de l'organe élu, en exigeant l'inscription à l'ordre du jour, de chaque réunion, de la question de la représentation, au sein du conseil exécutif qui constitue, en quelque sorte, le gouvernement de l'APC, entre deux sessions. «L'absence à la session, d'aujourd'hui, du 19ème membre de l'APC, faisant partie du groupe de 10 qui formaient l'opposition, nous a expliqué, hier, M. Faouzi Boumendjel, le président de l'APC de Ain Abid, a réduit ce groupe à 9 membres, en mettant le vote contradictoire des 2 groupes, à égalité parfaite (9 ont voté pour l'adoption de l'ordre du jour et 9 contre). Et dans ce cas, l'article 54 du code communal stipule que la voix du président compte double. «Et c'est ainsi que le vote, en faveur de l'ordre du jour, a pu l'emporter», a-t-il dit, tout heureux de voir la situation débloquée, même si c'est par un fait inattendu, au sein de l'organe élu. Sachant que la donne avait, fondamentalement, changé, les membres du groupe d'opposition n'ont pas invoqué, cette fois, le préalable de la discussion de la formation de l'exécutif. Et la voie était donc balisée pour que le maire annonce que les questions soumises à délibération, au sein de l'assemblée, ont été adoptées à la majorité simple. «Aussi bien, les quelques projets de développement qui ont été proposés que le règlement des charges obligatoires, une petite subvention pour l'entreprise communale de nettoiement, le versement des salaires des travailleurs communaux, le couffin du Ramadhan, ainsi que la question de la cession de la bibliothèque communale, au secteur de la Culture, ont été, régulièrement, adoptés », nous a confirmé, en effet, le président de l'APC. Interrogé sur l'avenir de l'assemblée, M. Boumendjel a affirmé, textuellement, que «ce groupe n'est plus majoritaire, au sein de l'APC et qu'il a invité ses membres à travailler, sérieusement, en ayant, uniquement, à l'esprit, de servir la population de la commune. La balle est dans leur camp, à présent», a-t-il dit, en substance. A propos de menaces de dissolution qui pèsent sur l'assemblée, il a assuré que le wali n'a, jamais, envisagé une telle mesure. «Au contraire, il m'a assuré de son entière confiance pour régler les problèmes, en usant de mes prérogatives de président de l'APC, pour concilier les positions et débloquer la situation, dans le cadre local et réglementaire», a-t-il répondu. Contactés, à leur tour, les membres de l'opposition étaient, encore, sous le choc de l'échec qu'ils ont subi. Toutefois, ils ont donné l'impression de ne pas abandonner la partie, puisqu'ils nous ont donné rendez-vous, pour plus tard, afin de définir et arrêter leur position, pour l'avenir immédiat de leur présence, au sein de l'APC. Ce qui laisse présager que les perturbations qu'à connues l'APC de Ain-Abid, à cause des problèmes de représentations, pourraient reprendre au gré des alliances et de mésalliances, toujours probables parmi les élus.