L'obligation de l'assurance automobile se justifie et nous aurons l'occasion de revenir sur le pourquoi du comment. Ce qui ne veut pas dire que lorsque le propriétaire d'un véhicule automobile se présente dans une société d'assurance, il doit se soumettre aux lois et caprices de certaines boîtes d'assurance, ou de certains employés . D'abord, pour ce qui est des motocyclettes qui ne doivent pas circuler sans l'assurance obligatoire, la plupart ne sont pas assurées, et ce n'est pas faute d'avoir sollicité d'être assuré. Car ces messieurs des assurances refusent de les assurer en prétextant que les deux-roues sont des engins à risques. N'est-ce pas le comble pour une société d'assurance qui est censée couvrir le risque et qui refuse de le faire s'agissant d'un «deux-roues» ? Là, nous entrons dans un cercle vicieux, puisque, d'une part, un conducteur de moto n'a pas le droit de circuler sans assurance et, d'autre part, les assurances refusent de le couvrir. Par ailleurs, étant donné que ces deux-roues sont dans le commerce avec la bénédiction de l'administration, les assurances devraient les couvrir, sinon que se passerait-il en cas d'accident et qui en est responsable ? De plus, le fonds de garantie automobile qui existe et qui ne se manifeste pas (arlésienne ?) prendra-t-il en charge ce sinistre ? La question est posée et adressée aux responsables du Fonds de garantie automobile (FGA) qui existait par le passé sous le sigle FSI (Fonds spécial d'indemnisation), auxquels nous demandons de se manifester. Pour ce qui est de ce cas, nous aurons l'occasion d'y revenir. En revenant à cette problématique de la moto qui ne doit pas rouler sans assurance et de la compagnie d'assurance qui refuse de l'assurer, la question est posée aux décideurs. Pourquoi alors les motos sont-elles importées et vendues. Un autre cas où les assurances veulent et essayent souvent d'imposer leur loi en disant : «Nous n'assurons pas la RC (Responsabilité civile) toute seule, il faudrait souscrire autre chose avec.» Et voilà que nous rentrons dans la vente concomitante qui est interdite par la loi. De même qu'on veut vous obliger à souscrire une prime pour ce qui est de l'assistance. Mais là, seulement si votre véhicule est récent, c'est-à-dire qu'il ne risque pas de tomber en panne, mais on ne vous acceptera pas l'assistance pour les véhicules anciens. Au fait, les assureurs et leurs employés savent-ils que sans les assurés ils n'existeraient pas ? La loi fait obligation au propriétaire d'un véhicule à moteur de souscrire seulement la RC (Responsabilité civile) et ces boîtes devraient dépasser l'esprit mercantile et être au service du client ! Quant à certains assureurs qui arguent que le secteur est déficitaire, pourquoi persistent-ils dans cette branche ? Ils n'ont qu'à cesser de travailler. D'autres prétendent que les assurances chez nous sont les moins chères. Nous leur dirons qu'au regard des prestations qu'ils offrent, c'est-à-dire rien, les primes sont trop chères, il suffit de voir les primes d'assurance tous risques qui vont de 70 000 DA et plus. En somme, les assurances devraient considérer l'assuré comme un actionnaire, puisque c'est avec son argent qu'ils travaillent. Le comble, assuré tout risque, votre pare-brise éclate : je vous fais grâce du parcours du combattant et, au moment du remboursement, on vous soustrait «la franchise» qui peut aller jusqu'à 10 000 DA et plus. Pourquoi ? A eux de nous le dire ! Et ce n'est pas fini, nous y reviendrons. Pour la vétusté, terme que j'ai appris chez les assurances : accident, vous faites les réparations, et puisque votre véhicule est vieux on vous réduira le remboursement pour cause de vétusté, mais les pièces achetées et payées ne sont pas vétustes... Alors ?