Sous le thème « Fedj M'zala à travers les siècles et les civilisations », le deuxième colloque (27 et 28 juin) consacré au prestigieux parcours de Kotama, cette tribu révolutionnaire, qui a tenu la dragée haute à l'occupant français dans les régions de Constantine, Mila et Sétif, a été organisé à la maison de jeunes Tikoudène Mosbah de Ferdjioua en présence d'un panel d'historiens, chercheurs, professeurs d'universités et représentants des ministères de la culture et des PTIC. Le comité de wilaya, chargé de l'organisation de la manifestation, a concocté à l'occasion un programme assez substantiel portant sur une série de communications retraçant la symbolique révolutionnaire et le rôle prépondérant de Ferdjioua (ex-Fedj M'zala) dans la résistance au colonialisme (1830 -1962), sous l'emprise romaine et durant l'insurrection de cheïkh El Mokrani (1871). Des thèmes, ayant trait aux origines de Kotama et le sursaut révolutionnaire marquant les événements sanglants du 8 mai 1945 et du 8 mai 1956, tels que vécus dans cette région de l'Algérie profonde et dont des pans de l'histoire demeurent très peu connus des générations intermédiaires et contemporaines, ont été développés par les conférenciers. L'histoire retiendra que la tribu doyenne de Kotama eut le mérite de repousser les Abbasides aux confins est du pays avant de conquérir Kaïrouan où elle contribua à la fondation de l'Etat fatimide et s'y établit pendant 66 ans. Conquérant convaincu et bâtisseur inlassable, Kotama transposera son influence et son élan édificateur jusqu'en terre d'Egypte où il fut rejoint par de nombreux résistants de la région de Ferdjioua qui participèrent à ses côtés à la construction de la mosquée El Azhar en l'an 358 de l'hégire.