La compétition s'est accélérée à l'approche de sa clôture dimanche prochain. Après un premier tour qui a démarré lentement et un huitième de finale qui a trié les prétendants, les quarts de finale entamés vendredi ont livré leur verdict. Après l'Allemagne et l'Italie, c'était au tour du Portugal d'arracher sa qualification aux demi-finales face à l'Angleterre, à la faveur de la série de tirs au but, à l'instar de la Mannschaft qui, la veille, a pris le meilleur sur l'Argentine, en attendant le dernier ticket pour le prochain tour (mardi et mercredi) que se sont disputés le Brésil et la France, hier en soirée. Les demi-finales s'annoncent somptueuses et pleines de charge émotionnelle, si le Brésil passe le cap français. Allemagne-Italie, c'est d'abord l'inoubliable et merveilleuse demi-finale de la Coupe du monde 1970 au Mexique. Menée (0-1) durant tout le match, l'Allemagne de Helmut Schoen est revenue au score par l'intermédiaire de Schnellinger (libéro du Milan AC), alors que le chronomètre du stade Aztec égrenait la dernière minute de la partie. La prolongation a été fantastique avec des retournements de situation, des buts et une qualification italienne au bout de la nuit (4-3). Le rendez-vous de mardi promet beaucoup entre deux sélections qui montent en puissance. Les Allemands qui jouent à la maison brillent offensivement, mais donnent des signes d'inquiétude derrière. Les Transalpins, sans faire trop de bruit, sont là. Comme toujours, oserions-nous dire. De toute manière, si la tradition est respectée (à ce titre seulement), les Italiens passeront, parce que jamais les Allemands ne se sont imposés en match officiel devant les dignes héritiers du catenacio, depuis la nuit des temps. L'autre seconde finale, si le Brésil s'est qualifié, aura un air de famille. D'un côté la Seleçao et de l'autre le Portugal dirigé par le Brésilien Scolari, celui-là même qui a conduit le pays de Pelé au cinquième titre mondial en 2002 au Japon. Brésil-Portugal, c'est pas mal comme affiche en demi-finale.