Les orientations et les instructions du chef de l'exécutif de la wilaya de Tipasa, Layadi Mostefa, ne suffiront pas pour épargner cette wilaya côtière de moult entraves, en raison de l'absence de volonté et d'initiative des responsables locaux de Douaouda à Damous. Les capacités d'hébergement ont chuté de 50%. Des chantiers de réhabilitation et de construction avaient obligé les complexes touristiques de l'EGTT de réduire considérablement le nombre de lits, tandis que le complexe Le Grand Bleu a fermé ses portes à cause des travaux de réalisation d'une nouvelle station balnéaire. Actuellement, la wilaya ne compte que neuf campings dans un état moins qu'acceptable, alors que cinq campings implantés dans les communes de Douaouda, Tipasa et Hadjret Ennous cherchent encore des adjudicataires à la veille de l'ouverture de la saison estivale. Les hôtels disponibles dans la wilaya sont une goutte d'eau dans un océan face au déferlement de marées humaines qui convergent durant la saison estivale vers le littoral de la wilaya. Les auberges de jeunesse suivront leur programme afin de faire bénéficier un nombre très important des enfants des wilayas de l'intérieur du pays et des wilayas du Sud algérien. Nonobstant les discours sans conviction allant dans le sens du respect des cahiers de charges relatifs à la concession des plages, les estivants devront s'attendre à l'anarchie et aux arnaques qui règneront à l'entrée de chaque plage. Le wali de Tipasa avait mis en garde les chefs de daïra et les P/APC concernés pour engager et achever dans les plus brefs délais les travaux des accès vers les plages et les criques, notamment les travaux d'installation de sanitaires, de parkings pour les véhicules, des postes de surveillance de la Protection civile, l'installation de mâts pour les pavillons de sécurité de baignade. Chaque APC côtière a bénéficié d'une enveloppe d'un montant de 200 millions de centimes au profit de ces chantiers sur les plages. 33 projets «Blanche Algérie» devront être orientés vers les communes côtières. La préparation de la saison estivale est multisectorielle. Comme à l'accoutumée, l'absence de coordination entre les différents services des secteurs concernés, en l'occurrence le commerce, l'environnement, l'agriculture, la santé, le transport, l'hydraulique, l'énergie entraînera des désagréments. Le chef de la daïra côtière de Tipasa semble être l'unique responsable qui se soucie du problème de circulation des véhicules pendant cette période, durant laquelle des millions d'estivants à bord de leur véhicule choisiront le littoral de la wilaya. La circulation intense au niveau des communes de Hadjout, Tipasa, Cherchell, Sidi Ghilès jusqu'à Damous deviendra indéniablement infernale et sera à coup sûr un enfer à cause de l'incivisme et l'inconscience de nombre de conducteurs et de piétons. La mise en place d'un dispositif permanent et non pas occasionnel de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales le long de la veine principale des axes routiers constituera l'unique garantie pour rendre fluide le trafic routier. A quelques jours du début de la saison estivale dans la wilaya de Tipasa, l'échec de sa préparation suscite des interrogations. «L'été ne se réduit pas à la plage uniquement, les activités sportives, les loisirs et les activités culturelles doivent figurer dans votre plan d'action également ; d'ailleurs, la plage de Kouali n'est plus une plage, c'est Calcutta», conclut le wali aux membres du conseil exécutif de la wilaya.