L'Organisation internationale de l'aviation civile comptabilise une moyenne de 80 crashs d'avion annuellement. La sécurité des transports civils et des aéroports demeure, dans certains pays, un sujet tabou en raison du large profit de certaines compagnies. La formation des pilotes et du personnel de sécurité devient une nécessité, notamment avec l'avènement de nouvelles technologies. Air Algérie organise, dans ce cadre, un séminaire sur «La sûreté de l'aviation civile». Les travaux ont été inaugurés hier au Palais de la culture, à Alger, et seront clôturés demain. Une exposition regroupant plusieurs institutions, à l'instar des Douanes et la DGSN, se tient en marge de la rencontre. La compagnie nationale se prépare à une rude saison estivale. Son PDG, Salah Boultif, estime que le premier chantier est «la sensibilisation aux risques et menaces qui guettent le transport aérien». Dans ce sillage, il affirme que «la compagnie Air Algérie s'attelle à être au diapason des normes de sécurité nationale et internationale». De son côté, le commissaire de sécurité de l'aéroport d'Alger, Boukhaoui Nourredine, a insisté sur «le cadre réglementaire pour parvenir à une meilleure sûreté basée sur une bonne formation des ressources humaines». Lors des interventions, différents experts, professionnels de la sûreté dans l'aviation civile, proposent le renforcement de la sûreté et de meilleures formations des ressources humaines pour répondre aux besoins de sécurité dans les transports aériens et dans les infrastructures aéroportuaires. Ils recommandent également de mettre en œuvre tous les moyens pour respecter les normes universellement appliquées. Le séminaire, qui s'étale sur trois jours, au lieu de deux prévus initialement, sera sanctionné par des recommandations triées par des animateurs d'ateliers, dans lesquelles seront abordés les volets de «la législation de sûreté, la sûreté aérienne, la protection du patrimoine et la formation dans la sûreté».