La 103e session de la Conférence internationale du travail (28 mai-12 juin 2014) à Genève vient de décider de classer l'Algérie parmi les 25 pays qui seront étudiés par la commission de l'application des normes de l'Organisation internationale du travail (OIT), selon un communiqué de presse du Snapap. L'OIT est une instance qui dépend de l'ONU alors que la commission de l'application des normes est une commission permanente de la Conférence internationale du travail. Elle est composée de représentants de gouvernements, d'employeurs et de travailleurs. Le communiqué, signé par le président Rachid Malaoui, souligne que «le gouvernement algérien a été l'objet de nombreuses plaintes émanant des organisations syndicales. Cela a commencé en 2001 par le Snapap puis renforcé par d'autres syndicats autonomes. Si jusqu'à présent le comité de la liberté syndicale de l'OIT avait, à plusieurs reprises, invité l'Algérie à mettre en conformité ses textes de loi avec les conventions ratifiées et à avoir une pratique conforme aux lois et règlementations, il n'en demeure pas moins que ces recommandations restaient le plus souvent lettre morte». L'étude détaillée du cas algérien permettra de faire le point sur le libre exercice du droit syndical et son degré de conformité avec les conventions ratifiées par L'Algérie. Selon le même interlocuteur, le Snapap, qui «a toujours demandé le respect des conventions ratifiées par l'Algérie, continuera sa lutte en faisant appel à toutes les instances où l'Algérie est officiellement adhérente pour casser la vitrine démocratique que le pouvoir algérien tente de vendre au niveau international avec la complicité de l'UGTA qui vient de perdre sa place au sein du conseil exécutif de la Confédération internationale des syndicats (CSI) du fait de son caractère non démocratique».